La pénurie de biens à vendre ne concerne pas de manière égale le territoire français. Selon une étude publiée par SeLoger, l’offre immobilière semble peu à peu se reconstituer à Paris, tandis que les biens disponibles se raréfient sur le littoral et l’Île-de-France. Le temps où le marché de l’immobilier parisien était tellement tendu qu’il fallait réagir rapidement et faire une offre au prix semble révolu. Une récente étude menée par SeLoger dévoile que « si la province fait face à un stock de biens immobiliers plus faible, à Paris, en revanche, la tendance est tout autre, avec une hausse de l’offre de biens proposés à la vente. ». Une offre plus large et des prix en baisse à Paris Cette augmentation des offres à Paris est due notamment à la crise sanitaire et l’exode urbain qu’elle a provoqué. Grâce à la démocratisation du télétravail, les acheteurs parisiens ont revu leurs critères de recherche : nécessité de plus d’espace, d’un extérieur et d’une meilleure qualité de vie. Avant la pandémie de Covid-19, le volume annuel des annonces immobilières subissait un recul de -6% à l’année. Il a bondi de 9,2% entre 2020 et 2022, soit une hausse de 4,6% en moyenne, par année. Si le nombre de biens disponibles à Paris a augmenté, les prix eux ont baissé. Les frais de notaire sont à prendre en compte. Avant la crise, ils explosaient (atteignant + 10,8% sur un an) tandis qu’aujourd’hui on constate une baisse modérée (-3,2% sur les deux dernières années). Les métropoles boudées au profit de communes rurales Les grandes villes semblent subir le même constat que la capitale. Selon l’étude réalisée par le groupe immobilier, les stocks se reconstituent à Toulouse (+6,1% sur les deux dernières années) et les hausses de prix ralentissent (+11,7% avant la crise sanitaire et 4,8% post-Covid). Idem à Rennes, le marché est plus détendu dans la capitale bretonne (il y a aujourd'hui 2% d'acquéreurs de plus que de vendeurs, contre 27% il y a 2 ans). Si les acheteurs semblent tourner le dos à Paris intra-muros et aux grandes villes, ce serait au profit de communes rurales. Plus calmes et surtout plus accessibles, Seloger observe une tendance qui s’inverse en s’éloignant de Paris. Dans le Val-d’Oise ou dans l’Essonne, « le niveau des stocks de biens disponibles décroît beaucoup plus rapidement qu’avant la pandémie alors que les prix de vente augmentent (+8,5% en 2 ans) ». Dans les petites et moyennes agglomérations de province, même constat sur les prix (+11,9% d’augmentation), combiné à une réduction des volumes de biens disponibles (-21% en 2 ans).