La question financière complique de plus en plus l’accession à la propriété pour les Français, en particulier pour ceux qui ciblent un bien situé en Île-de-France. Pour boucler leur budget et concrétiser leur projet, 33 % des nouveaux Franciliens ont pu compter sur leur famille, au travers d’un héritage ou d’une donation. 33 % des Franciliens ont eu besoin d’une aide familiale pour devenir propriétaires Les ménages désireux d’acheter un bien immobilier se heurtent actuellement à différents obstacles. À travers le pays, les prix des biens restent élevés et poursuivent leur croissance dans les villes les plus prisées. En parallèle, les taux d’intérêt, auparavant stables à des niveaux bas historiques, s’affichent en hausse depuis quelques semaines. Enfin, le plafond d’endettement de 35 % instauré par le Haut Conseil de Stabilité Financière est devenu une norme contraignante. Tous les coups de pouce financiers sont donc bienvenus pour mener à bien son projet. Parmi eux, les aides de la famille sont précieuses. Selon une étude réalisée par un grand courtier immobilier, 33 % des acquéreurs en région parisienne se sont appuyés sur un héritage ou une donation. Ce pourcentage est de 5 points supérieur à la moyenne nationale, ce qui s’explique par une moyenne de prix qui dépasse les 10 000 € par mètre carré dans la capitale et les départements voisins. 55 % de ces acheteurs ont ainsi été en mesure de fournir un apport personnel excédant 10 %. Important L’importance du soutien familial est encore plus grande pour les 25-34 ans en Île-de-France, puisque 38 % d’entre eux en ont besoin pour espérer devenir propriétaires. Compte tenu de leurs revenus modestes, seuls 41 % des acheteurs issus de cette classe d’âge parviennent à fournir un apport de plus de 10 %. Les infortunés qui ne bénéficient d’aucun appui risquent pour leur part d’être tout bonnement exclus du marché. L’apport personnel reste indispensable pour décrocher un crédit immobilier L’étude révèle également qu’en 2021, les revenus nets des acheteurs moyens à Paris s’élevaient à 5 000 euros par mois. Ces ressources confortables leur permettent d’apporter une contribution de 81 000 € au moment de souscrire un crédit à l’habitat. À l’échelle nationale, cet apport n’est que de 44 600 euros. Parmi les emprunteurs qui font appel au courtier à l’origine de l’étude, 97 % des demandes de prêt qui aboutissent ont été accordées avec un apport d’au moins 10 000 €. Il reste donc possible de s’offrir un logement sans investir personnellement le moindre euro, mais un tel avantage semble désormais réservé à une poignée d’élus.