La location est la solution privilégiée par les étudiants qui n’ont pas la possibilité de rester chez leurs parents. Une investigation réalisée récemment montre toutefois que l’achat est une solution alternative. L’investissement peut en effet être amorti en moins de trois ou cinq ans. De plus, le propriétaire peut à son tour mettre le bien en location pour le rentabiliser. L’étude effectuée par le site Meilleurs Agents s’est portée sur 100 villes françaises parmi les plus plébiscitées par les étudiants. L’objectif était de déterminer l’option la moins chère pour ces derniers entre l’achat et la location. Pour ce faire, une comparaison a été réalisée entre le loyer et le montant d’une acquisition pour un studio de 25 m2. Et ce, sur une durée de 3 à 5 ans. Autrement dit, le temps qu’un étudiant obtienne une licence ou un master. Les chiffres relevés montrent que l’achat permet parfois de réaliser des économies. La localisation reste néanmoins déterminante, car certaines villes sont soumises à des tarifs immobiliers élevés. Des solutions plus économiques que la location Bien que l’étude ait été réalisée sur une centaine de villes, la conclusion ne peut pas être généralisée. Elle s’applique difficilement dans les localités où le pourcentage d’étudiants est important et le prix de l’immobilier élevé. C’est par exemple le cas à Rennes et dans l’Aix-en-Provence où il faut plus de 5 ans pour amortir l’achat d’un studio de 25 m2. Ce délai est de : 6 ans et 10 mois pour Paris ; 6 ans et 7 mois pour Lyon ; 6 ans et 3 mois pour Nantes. Il passe à 5 ans et 10 mois pour Toulouse et 5 ans et 8 mois à Strasbourg. La revente ou la mise en location représente une alternative après l’acquisition. Les auteurs de l’étude préviennent néanmoins, la rentabilité d’un investissement locatif varie suivant l’évolution du prix et des demandes. À Mulhouse par exemple, seulement 12 % des locataires occupent un logement T1 dans le parc privé. Cette proportion augmente à 20 % en moyenne dans les villes étudiantes. Il convient par ailleurs de souligner que l’étude concerne uniquement les studios. D’autres solutions existent pourtant pour les étudiants, elles sont même moins chères. On peut citer : La colocation ; Le logement chez l’habitant ; Les résidences universitaires proposées par le Crous. Le loyer pour un T1 ou un studio serait de 858 euros en moyenne à Paris. Ce chiffre provient d’une étude réalisée par LocService entre mars 2021 et mars 2022. Le montant est de 691 euros en colocation et 583 euros si l’étudiant loue une chambre chez un habitant. La durée d’amortissement varie d’une ville à une autre Sur les 100 villes investies, 78 afficheraient un prix à l’achat plus intéressant comparé à la location. Cela signifie que l’opération peut être rentabilisée en moins de 5 ans. Le loyer et les frais d’acquisition tendent même à s’aligner au bout de 3 ans dans 23 villes. Le loyer inclut l’Aide au logement (APL) perçue par les étudiants, fixée à 150 euros. Le coût à l’achat comprend en revanche les droits de mutation, les frais d’agence et la taxe foncière. L’intérêt d’un crédit remboursé sur 20 ans avec un taux à 1,1 % y figure également. Ainsi que le taux d’assurance évalué à 0,15 %. Sur les 15 villes mises en avant dans le classement de l’Étudiant, aucune n’est facilement accessible à l’achat. Autrement dit, l’amortissement en 3 ans est quasi-impossible. Cela dit, le montant du loyer et celui de l’achat tendent à se rapprocher entre 3 et 5 ans dans 7 villes. L’amortissement prend : 3 ans et 11 mois pour Montpellier (5ème du classement) ; 3 ans et 9 mois pour Grenoble (7ème) ; 3 ans et 7 mois à Clermont-Ferrand (13ème) 3 ans et 3 mois à Nancy (14ème) ; 4 ans et 3 mois à Marseille (10ème) ; 4 ans à Potiers (12ème) ; 4 ans et 5 mois pour Lille (15ème). L’Insee indique dans son dernier rapport que 39 % des étudiants n’habitent pas chez leurs parents dans la région francilienne. Le taux atteint 55 % dans les villes provinciales.