L’urgence de lutter contre le changement climatique impose une accélération de la réduction des émissions de CO2 par la filière bâtiment. C’est la raison pour laquelle la France va interdire progressivement la location des logements les plus énergivores à partir de 2025. L’objectif est de contraindre leurs propriétaires à les rénover. 16,7 % des résidences principales en France sont des passoires thermiques D’après les statistiques publiées par le ministère de la Transition écologique au 1er janvier 2018, Près de 17 % des résidences principales étaient des passoires thermiques. Cela signifie qu’elles sont classées F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), dont la grille va de A pour les biens les plus vertueux à G pour les mauvais élèves. ImportantLes constructions datant d’avant 1919 affichent le pourcentage de passoires thermiques le plus élevé (42 %). Ce chiffre passe à 36 % pour les habitations érigées entre 1919 et 1945 et tombe directement à 17 % et 13 % respectivement pour les biens sortis de terre de 1948 à 1974 et sur la période 1975-1988. Sans surprise, les plus récents sont les plus efficaces d’un point de vue énergétique avec moins de 1 % de logements très énergivores. La capitale est l’une des principales villes tricolores concernées par le problème des passoires thermiques, qui y représentent 46 % des bâtiments les plus anciens, sachant que 32,2 % des constructions parisiennes remontent à avant 1919. Les bailleurs doivent donc rapidement procéder à leur rénovation. Il reste que si la passoire thermique fait partie d’une copropriété et que celle-ci s’oppose à la réalisation de travaux d’économies d’énergie, les propriétaires pourront échapper à l’interdiction de location. La rénovation s’impose pour éviter l’interdiction de location En y ajoutant les logements portant les étiquettes E et D, l’atteinte de la neutralité carbone d’ici à 2050 semble impossible. En effet, le secteur résidentiel et tertiaire est responsable de plus du quart de la quantité de CO2 rejetée dans l’atmosphère, en incluant les émissions liées à la production d’énergie consommée par les bâtiments. Pour en venir à bout, les autorités françaises prennent des mesures drastiques. ImportantLes appartements et maisons étiquetés G ne pourront plus être proposés à la location à compter du 1er janvier 2025. La restriction s’étendra aux logements classés F dès 2028, et à ceux notés E en 2034. Le gouvernement s’est fixé un objectif de réduction de 49 % des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments à usage et tertiaires à l’horizon 2030 par rapport à leur niveau de 2015. La route est encore longue, à peine 1,8 % des biens immobiliers ont décroché l’étiquette A, contre 4,8 % de logements classés B. Les nouveaux acheteurs et investisseurs ont intérêt à privilégier un logement plus récent en profitant des aides accordées par l’État et la faiblesse historique des taux des crédits immobiliers.