Le marché du crédit immobilier a bel et bien retrouvé son dynamisme depuis le début du second trimestre 2021. Toutefois, les professionnels du secteur anticipent un ralentissement des activités pendant les vacances d’été. Selon les explications de ces spécialistes, différents facteurs concourent à affaiblir le rebond amorcé en avril : le départ en vacances d’une partie du personnel bancaire qui entraînera une rallonge du temps de prise en charge des demandes de souscription, mais également les contraintes réglementaires résultant du renouvellement des dispositions du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) et le taux d’usure relativement bas. Le taux d’usure à 2,48 %, et le HCSF maintient sa position Pour le troisième trimestre, le taux d’usure est fixé à 2,48 %. Pour les meilleurs profils, il s’agit d’une excellente nouvelle. En revanche, elle l’est moins pour certaines catégories d’emprunteurs (les séniors et les personnes jugées à risque par les banques entre autres). Ces dernières auront probablement plus de difficultés à obtenir un financement avec ce taux. En effet, avec les frais de dossier, les frais de courtage et l’assurance emprunteur, le TAEG pourrait dépasser facilement ce seuil. Important D’autre part, le HCSF maintient sa position et affirme vouloir convertir ses recommandations en mesures réglementaires contraignantes. Les établissements bancaires devront alors appliquer à la lettre les critères d’attribution de crédit : respect du taux maximal d’endettement (35 %) et de la durée de remboursement (25 ans), sauf pour l’achat dans le neuf ou d’un bien nécessitant des travaux. Dans ces deux cas, le porteur de projet bénéficie d’un report de 24 mois. Néanmoins, il est possible d’optimiser sa chance d’obtenir un accord auprès d’une banque avec l’aide d’un courtier immobilier. Allongement des délais de traitement des dossiers Cet été, les délais de traitement des dossiers de souscription pourraient s’allonger de 2 ou 3 semaines. Une situation due au départ en congé d’une partie du personnel bancaire. Outre cela, les délais d’émission d’offres de prêt augmenteront également. Heureusement, les emprunteurs peuvent désormais signer leurs offres à distance, une fois le délai légal de 10 jours passé. Il convient alors de prévoir un délai de conditions suspensives d’obtention de prêt de 75 jours, selon les préconisations des notaires. En temps normal, ce délai est de 60 jours minimum.