Dans sa chasse aux passoires thermiques, le gouvernement a mis en place divers dispositifs d’aide. L’objectif est d’inciter les occupants à entreprendre la rénovation énergétique de leur logement. Avec MaPrimeRenov’, le dispositif éco-ptz apparait comme la solution idéale pour financer ces travaux. Contre toute attente, les emprunteurs lui témoignent un désintérêt grandissant, notamment à cause des taux d’emprunt relativement bas. Le dispositif est devenu moins attrayant De prime abord, le dispositif éco-ptz semble ne présenter que des avantages pour le porteur de projet. Cumulable avec d’autres aides, ce prêt gratuit peut se révéler très utile aux bénéficiaires de MaPrimeRenov’. En effet, ladite prime est une aide financière accordée aux ménages qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation énergétique sur leur logement. Mais comme son montant reste limité, les bénéficiaires doivent s’acquitter d’un reste à charge. Ce dernier pèse moins sur la finance des ménages lorsqu’il est financé par un éco-ptz. Le porteur de projet se voit offrir l’opportunité d’emprunter une certaine somme, sans payer aucun intérêt. Important Sauf que, dernièrement, les taux d’intérêt n’ont eu de cesse de dégringoler, rendant le prêt gratuit beaucoup moins intéressant. De plus, bon nombre d’emprunteurs potentiels déplorent les démarches administratives contraignantes et fastidieuses auxquelles ils doivent se plier afin de bénéficier du prêt à taux zéro. Ces dernières années, le nombre de demandes d’éco-ptz n’a cessé de diminuer. En 2018, seulement 19 000 éco-prêts ont été distribués, soit le plus bas niveau jamais enregistré depuis le lancement du dispositif en 2009. En 2019, un certain regain d’intérêt a été observé pour ce dispositif, avec plus de 42 000 prêts octroyés. Il est toutefois voué à disparaître à la fin de cette année, sauf si la députée Bénédicte Peyrol parvient à convaincre le gouvernement de le prolonger, voire d’y apporter quelques améliorations. Les points à améliorer Redonner de l’attractivité au dispositif passera forcément par la simplification des démarches de souscription. Avec l’écart presque infime entre le taux du prêt gratuit et celui des crédits classiques, le porteur de projet se retrouve rapidement découragé par les procédures chronophages. L’autre critère pouvant redonner au prêt gratuit ses lettres de noblesse est la révision à la hausse du montant maximal pouvant être emprunté. Important La parlementaire propose de faire passer ce plafond à 50 000 euros au lieu des 30 000 euros actuels ; de quoi permettre aux bénéficiaires d’envisager des travaux plus conséquents. Il faut savoir qu’en 2020, les deux tiers des prêts à taux zéro contracté ont servi à financer des travaux de moindre envergure et ayant peu d’impacts sur la performance énergétique du logement.