Éco-PTZ 2025 : tout savoir sur l’éco-prêt à taux zéro pour vos travaux de rénovation

Écrit par Laura P. . Mis à jour le 24 juillet 2025 .
Temps de lecture : 9 min

Vous souhaitez rénover votre logement pour améliorer sa performance énergétique, mais le coût des travaux vous freine ? L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est une solution de financement avantageuse, accessible sans condition de ressources.

Meilleurtaux vous présente les règles à connaître et les démarches à mener afin de financer vos travaux de rénovation avec l’éco-PTZ.

Qu’est-ce que l’éco-prêt à taux zéro ?

L’éco-PTZ, aussi appelé éco-prêt à taux zéro, est défini dans le Code de la construction et de l’habitation comme “une avance remboursable sans intérêt destinée au financement de travaux de rénovation afin d'améliorer la performance énergétique des logements anciens”.

Pour faire simple, il s’agit d’un prêt sans intérêts, destiné à financer des travaux de rénovation énergétique, ponctuelle ou globale, ou de réhabilitation de l'installation d'assainissement non collectif by un dispositif ne consommant pas d'énergie.

Ce prêt travaux à taux zéro, issu du Grenelle de l’environnement, a pour finalité de réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre au moyen de travaux d’isolation ou en installant des équipements comme une pompe à chaleur (PAC).

À la différence d’un crédit à la consommation ou prêt personnel classique, l’éco-PTZ est un prêt sans intérêts, affichant un taux de 0%. En d’autres termes, le bénéficiaire doit uniquement rembourser le capital emprunté, sans intérêts supplémentaires à payer.

Le dispositif, prolongé jusqu’au 31 décembre 2027, peut vous apporter une aide considérable pour le financement d’un chantier de rénovation. Il est ainsi possible de financer jusqu’à 50 000 € de travaux de rénovation énergétique globale, et 30 000 € pour une rénovation dite ponctuelle.

Quels sont les critères d’éligibilité à l’éco-prêt travaux ?

Pour qui et pour quel type de logements l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est-il mobilisable ? Voici en détail les conditions à remplir.

Qui peut bénéficier d’un éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ?

Vous pouvez demander un éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), peu importe vos ressources. Il est donc possible d’obtenir ce type d’emprunt même si votre foyer déclare des revenus élevés. Le dispositif est ouvert :

• aux propriétaires d’un logement occupé à titre de résidence principale – soit par eux-mêmes (propriétaires occupants), soit par un locataire (bailleurs),
• aux copropriétaires occupants ou bailleurs, s’ils financent la quote-part de travaux d’intérêt collectif (éco-prêt à taux zéro Copropriétés),
• aux sociétés civiles non assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS), sous conditions.

Quels sont les logements éligibles à l’éco-PTZ ?

L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) concerne uniquement les logements anciens destinés à être occupés à titre de résidence principale et achevés depuis au moins deux ans avant la date de début des travaux.

Jusqu’au 31 décembre 2027, vous pouvez solliciter un éco-PTZ complémentaire sur le même logement. La demande doit être réalisée dans un délai de cinq ans à compter de l’émission de votre premier éco-prêt à taux zéro.

Attention, la somme des deux éco-PTZ ne doit pas être supérieure à 50 000 € (voire 30 000 € selon la nature des travaux choisis).

Isolation thermique, remplacement d’un système de chauffage, pose de fenêtres en double vitrage… L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) peut en effet être mobilisé pour financer différents types de travaux de rénovation énergétique.

Quels sont les travaux éligibles à l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ?

Trois grandes catégories de travaux entrent dans le champ d’application de l’éco-PTZ :

• Les travaux de rénovation ponctuelle. Vous améliorez la performance énergétique de votre bien.
• Les travaux de rénovation globale. Vous atteignez des performances énergétiques maximales.
• Les travaux de remplacement de votre installation d’assainissement non collectif par un système consommant zéro énergie.

Attention : Un arrêté publié au Journal officiel le 29 mars 2025 vient aligner les critères de l’éco-PTZ sur ceux de MaPrimeRénov’. Ainsi, à partir du 1ᵉʳ juillet 2025, les travaux éligibles à l’éco-PTZ devront être réalisés dans le respect des mêmes exigences techniques que ceux financés par MaPrimeRénov’.

Jusqu’à 50 000 € pour améliorer la performance énergétique globale du logement

Vous devez tout d’abord faire appel à un professionnel pour réaliser un audit énergétique. À compter du 1ᵉʳ juillet 2025, ce dernier doit impérativement attester que le projet de travaux aboutira sur un saut de 2 classes énergétiques sur le diagnostic de performance énergétique (DPE).

Vous pouvez également emprunter jusqu’à 50 000 € pour financer le reste à charge des travaux de rénovation énergétique éligibles à MaPrimeRénov’. Ces deux aides financières sont en effet cumulables.

Jusqu’à 30 000 € pour des travaux d’isolation ou d’installation d’équipements durables de chauffage et d’eau chaude

En métropole, sept principales catégories de travaux éligibles à l’éco-prêt à taux zéro ont été fixées par la réglementation :

• l’isolation thermique de la toiture,
• l’isolation thermique des murs extérieurs (ITE),
• l’isolation thermique des fenêtres et portes donnant sur l’extérieur,
• l’isolation des planchers bas,
• l’installation d’un chauffage ou d’une production d’eau chaude sanitaire n’utilisant pas une source d’énergie renouvelable,
• l’installation d’un chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable (pompe à chaleur notamment),
• l’installation d’une production d’eau chaude sanitaire (ECS) utilisant une source d’énergie renouvelable.

Pour obtenir jusqu’à 30 000 €, vos travaux doivent porter sur au moins trois des catégories précitées. Le montant maximal accordé est ensuite dégressif :

Jusqu’à 10 000 € pour réhabiliter un système d’assainissement individuel

Pour profiter de l’éco-PTZ en métropole ou dans les Dom, vous devez réhabiliter votre système d’assainissement non collectif.

Le nouveau système ne doit pas consommer d’énergie et être conforme aux prescriptions techniques figurant à l’arrêté du 7 septembre 2009.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est-il cumulable avec d’autres aides ?

L’éco-PTZ peut se cumuler sans difficulté avec de nombreuses autres aides financières ou subventions. Cela inclut :

• le dispositif MaPrimeRénov’,
• les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et des collectivités territoriales,
• les « primes énergie » financées via le système des certificats d’économies d’énergie (CEE),
• le prêt à taux zéro (PTZ) « classique » pour l’achat d’un bien immobilier.

Comment obtenir un éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ?

Pour obtenir un prêt avantageux sans taux d’intérêt, la première étape consiste à déterminer l’étendue des travaux à réaliser. Pour les projets les plus ambitieux, n’hésitez pas à solliciter un audit énergétique, obligatoire depuis le 1ᵉʳ juillet 2025 dans le cadre d’une rénovation globale.

Son coût est lui-même éligible, pour partie, à une aide MaPrimeRénov’, si un geste de travaux minimum est réalisé (par exemple, un geste d’isolation ou le changement du mode de chauffage).

Ensuite, rapprochez-vous d’une banque ou d’un organisme de crédit ayant signé une convention avec l’État pour commercialiser un éco-PTZ (groupes BPCE, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Mutuel, CIC, CIFD, SG, Banque Postale, et sociétés de tiers financement...)

Attention, tous les établissements cités ne proposent pas l’éco-PTZ copropriété.

Vous devez transmettre à la banque choisie votre demande d’éco-prêt à taux zéro. En métropole comme dans les Dom, deux formulaires sont à compléter :

• Éco-PTZ individuel : formulaire emprunteur ;
• Éco-PTZ individuel : formulaire entreprise, à faire remplir par les professionnels RGE.

Pour appuyer votre demande d’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) auprès de l’établissement bancaire, vous êtes tenu de fournir :

• Un justificatif prouvant que le logement est bien votre résidence principale. S’il ne l’est pas encore, il doit le devenir dans un délai de six mois suivant la date d’accomplissement des travaux ;
• Votre dernier avis d’impôt sur le revenu (IR) ;
• Le descriptif des travaux faisant apparaître le budget prévisionnel, et l’intégralité des devis associés.

Vous disposez d’un délai de trois ans pour réaliser les travaux à partir de la date d’acceptation de l’offre d’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ). Une nouvelle pièce justificative sera alors à fournir pour prouver que les travaux ont bien été réalisés.

FAQ : vos questions fréquentes sur l'éco-PTZ

Qui a droit à l'éco-PTZ ?

L’éco-PTZ est accessible à tous les propriétaires occupants ou bailleurs, sans condition de ressources. Le logement concerné doit être achevé depuis plus de 2 ans et être utilisé comme résidence principale. Les syndicats de copropriétaires peuvent également en bénéficier pour des travaux dans les parties communes.

Quelles sont les conditions pour obtenir un éco-prêt à taux zéro ?

Pour bénéficier de l’éco-PTZ, vous devez :

• être propriétaire d’un logement ancien (résidence principale),
• faire réaliser les travaux par une entreprise RGE (Reconnu garant de l’environnement),
• choisir des travaux éligibles (rénovation énergétique ou assainissement non collectif),
• respecter les performances minimales exigées,
• déposer votre demande d’éco-PTZ auprès d’une banque ayant signé une convention avec l’État.

Comment fonctionne l'éco-PTZ ?

L’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € sans intérêts pour financer des travaux de rénovation énergétique, ce qui rend l’opération neutre en coût d’emprunt pour l’emprunteur. Le montant dépend du type et du nombre de travaux. Vous remboursez ce prêt sur une durée pouvant aller jusqu’à 20 ans.

Quels sont les travaux éligibles à l'éco-PTZ ?

Les travaux éligibles à l’éco-PTZ concernent la rénovation énergétique du logement. Ils incluent notamment :

• l’isolation thermique (toitures, murs, planchers, parois vitrées),
• l’installation de systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire performants,
• le remplacement des équipements par des systèmes utilisant des énergies renouvelables,
• la protection solaire des parois vitrées, toitures et murs,
• les travaux d’assainissement non collectif (pour les logements non raccordés au tout-à-l’égout).