Quel serait l’impact des élections présidentielles sur les ventes immobilières ? Particuliers et professionnels adoptent des stratégies différentes. À l’approche du scrutin de 2017, Crédit Foncier a étudié le lien entre cet événement et les décisions des acquéreurs et investisseurs. Impact probable sur le secteur du logement L’analyse, qui porte sur les sept dernières années, montre un volume de transactions en baisse durant l’année de l’élection pour les logements. Le repli de 3,8 % est cependant compensé par des augmentations des ventes de 4,6 % et 2,3 % respectivement l’année précédente et la suivante. Concernant celle de 2017, 53 % des 400 professionnels participant aux sondages anticipent une baisse durant les mois précédant, contre 9 % qui prévoient un impact positif et 32 % qui estiment que le passage aux urnes n’aura aucune influence. La décision des potentiels acheteurs repose sur les programmes des candidats en matière d’incitation, notamment la loi Pinel et les autres dispositifs de défiscalisation ainsi que le prêt à taux zéro (PTZ). D’autres changements tels que la révision de la taxation des plus-values (2011-2012) pourraient également accélérer les ventes avant un ralentissement. Pas de conséquence sur le marché des bureaux En Île-de-France, les échéances électorales ne semblent pas affecter le secteur des bureaux. C’est la conclusion du conseil en immobilier JLL après examen, pour les trois dernières élections présidentielles, des mouvements sur les marchés locatifs et de l’investissement. Dans les deux cas, les entreprises tiennent essentiellement compte de la santé économique générale et des performances de l’immobilier. La tendance est similaire s’agissant de l’évolution de la demande publique, de même que l’intérêt des investisseurs étrangers. Ainsi, malgré une plus grande volatilité de l’activité de l’État pendant les périodes électorales, l’activité dans l’immobilier est surtout déterminée par l’offre et les prix, ainsi que la capacité du marché à satisfaire la demande. La France continue de séduire les investisseurs étrangers. Entre 2005 et 2006, leurs investissements ont réalisé un bon de 76 % avant de se stabiliser en 2007. En 2012, dans la capitale, les investissements étrangers ont représenté 42 %, contre 30 % un an auparavant.