La baisse des taux d’emprunt redonne du souffle à l’univers immobilier. Elle ne profite pourtant qu’aux ménages les plus aisés. La BdF (Banque de France) dévoile les raisons de la baisse des taux de crédit immobilier dans son dernier bulletin publié début juillet 2016. Ce document révèle surtout une disparité entre les ménages aisés et les ménages modestes, sur la retombée de cette baisse de taux. Il explique aussi la raison pour laquelle les ménages plus modestes sont les laissés-pour-compte de cette embellie. Enfin, le bulletin de la BdF révèle aussi que la chute des taux a donné lieux à des faits inattendus concernant entre autres l’accès à la propriété. L’analyse de la Banque de France Dans son bulletin publié le mercredi 6 juillet 2016, la BdF attribue la baisse des taux des prêts à l’habitat aux ménages depuis fin 2008, à deux éléments : la politique adoptée par la BCE (Banque centrale européenne) et le faible coût auquel les banques se réapprovisionnent auprès de celle-ci. Cette baisse amène le taux médian des prêts immobilier à 2,1 % fin 2015, contre 5,1 % fin 2008. À qui profite la baisse des taux d’emprunt immobilier ? La baisse des taux de crédit immobilier profite surtout aux ménages aisés. Cette frange d’emprunteurs souscrit effectivement des prêts de courte durée, avec lesquels la baisse est plus marquée. Les ménages aux revenus modestes en profitent moins, car pour accroitre leurs capacités d’achats, ils sont contraints de se tourner vers des prêts de longue durée allant généralement jusqu’à 25 ans. D’autres conséquences de la baisse des taux Selon toujours la Banque de France, cette chute des taux d’emprunt immobilier a multiplié par 2 l’écart entre les taux à 10 ans et ceux à 20 ans durant la crise, c’est-à-dire entre 2008 et 2015. Elle note aussi une augmentation du revenu médian des foyers souscrivant un crédit immobilier non subventionné. Il passe de 30 000 euros annuels en 2008 à 44 000 euros fin 2015. Enfin, la BdF a également constaté un recul de la part des ménages accédant à la propriété, passant de 30 % fin 2011 à 16 % fin 2015.