Dans ses prévisions immobilières pour 2016, le Crédit Agricole prévoit la fin de « l'effet d'aubaine » qu'a connu 2015, avec une légère remontée des taux et une poursuite de la baisse des prix. La demande pour la pierre va rester importante Pour le Crédit Agricole, l'année 2015 a été un « bon cru » pour l'immobilier. Les ventes de logements anciens ont augmenté de 15 % en un an. La baisse des prix a été très faible malgré de fortes disparités entre les villes et les zones rurales. Mais cette reprise a été « conjoncturelle ». D'une part, la baisse historique des taux au premier semestre a provoqué un « effet d'aubaine » et a encouragé les investisseurs. D'autre part, le plan de relance dans le neuf avec la loi Pinel pour l'investissement locatif et la réforme du PTZ ont joué en faveur de ce rebond du marché. Pour 2016, la Banque verte est moins optimiste. Certes, la demande pour la pierre reste importante : désir d'accession à la propriété, démographie plutôt dynamique, préparation de la retraite, « valeur refuge », et même décohabitation. Le PTZ 2016, entrée en vigueur le 1er janvier, devrait également soutenir le marché : montant du prêt pouvant atteindre 40 %, plafonds de ressources fortement élevés, extension à l'ancien sur toute la France…). Légère remontée des taux immobiliers Mais à l'inverse, plusieurs facteurs négatifs sont présents : une croissance économique faible à 1,2 %, un taux de chômage important et des prix de vente encore très élevés. Toujours selon la banque, le niveau des taux devrait remonter légèrement. Les taux OAT, qui servent d'index aux taux de crédits immobiliers, devraient connaître un léger accroissement. Quant au plan de relance de la BCE, ses efforts pour remonter l'inflation en Europe devraient également tirer les taux vers le haut. PrévisionFace à cette conjoncture incertaine, le Crédit Agricole prévoit pour 2016 un léger recul de 1,5 % des prix dans l'ancien (soit -8 % entre 2011 et 2016), avec une baisse des ventes de 5 %. Les transactions dans le logement neuf devraient se maintenir avec une hausse de 10 %.