La Banque de France prévoit une légère baisse sur ses estimations concernant la croissance. Pour 2017, cela s’évaluerait à 1,3% contre 1,4% pour 2018. La publication d’une note de la Banque de France au 9 décembre 2016 évoque un sentiment de pessimisme par rapport à la croissance des années à venir. C'est une croissance qui résiste, mais qui reste à un niveau un peu bas par rapport à la moyenne de nos partenaires européens François Villeroy de Galhau,gouverneur de la Banque de France Les prévisions de cette année annonçaient un taux de 1,4%, contre 1,5% pour 2017 et 1,6% pour l'année d’après. Mais l’institution a établi une révision significative de ces taux, pour déclarer un rapport de 1,3% pour l’année 2016 contre 1,4% pour celle qui suit. Pourquoi ce changement ? 2016 aurait atteint l’apogée des demandes intérieures. À ce propos, la consommation des ménages constitue encore le modèle principal de la France. Pourtant, les arguments de la Banque France sont fondés sur un essoufflement des effets positifs de la baisse du prix du pétrole par rapport au pouvoir d’achat de la population. Selon cette institution, cela devrait se faire sentir à partir de 2017, alors que la compensation de ces impacts positifs ne sera que fragmentairement assurée par une « lente reprise des revenus salariaux ». Ainsi, bien que le taux des épargnes ait légèrement baissé, la consommation des ménages continuera à enregistrer un ralentissement. Les investissements n’affichent qu’une faible progression La faiblesse des taux d’intérêt permet aux entreprises de soutenir leurs investissements. D’autres paramètres, tels que l’importance du taux d’endettement et la progression par rapport aux activités et aux épargnes ont aussi leur influence sur le domaine. Cependant, il est à noter que la progression de l’investissement connaît un rythme de croissance moins accru, si l’on compare les chiffres avec ceux de l’année 2016, qui a subi de manière conséquente les effets d’une mesure de suramortissement. En effet, quelques dispositions restrictives seront appliquées en 2017 afin que les entreprises puissent profiter de la prolongation de cette mesure fiscale. En outre, la Banque de France a décidé de réétudier le phénomène de la vente de ses produits à l’étranger. En effet, des baisses de 0,3 point en 2017 et de 0,6 point en 2018 seront prévues sur la filière exportation. Mais la politique monétaire de la BCE offre une telle commodité, si bien que l’économie française puisse continuer « à maintenir les taux d'intérêt nominaux à des niveaux bas ». Ainsi, la Banque de France étale une vue d’ensemble déficitaire, qui pourrait constituer un obstacle considérable pour le respect des engagements de l’Hexagone sur le front des finances publiques. Le déficit estimé serait de l’ordre de 3,1% pour 2017, et encore sans considérer les mesures prises par le nouveau chef d’État.