La rentabilité locative prend un sérieux coup dans l’aile. Dans la capitale, l’investissement immobilier rapporte en moyenne 4 % brut, auquel il faut encore rajouter les impôts locaux, en hausse cette année dans plusieurs grandes villes. Immobilier locatif : le rendement continue de baisser Alors que les prix immobiliers dévissent au cours de ces trois dernières années, cela semble insuffisant pour compenser la baisse des valeurs locatives. La rentabilité, qui se dégrade d’année en année, en a grandement souffert. C’est ce qui explique d’ailleurs pourquoi de nombreux investisseurs tournent le dos au marché de l’ancien. On assiste à une forte progression de la vacance locative dans plusieurs agglomérations. Certains propriétaires, qui doivent faire face à des travaux importants, sont découragés et préfèrent vendre leur bien. Jean-François Buet, président de la Fnaim. À Paris, la rentabilité brute faciale atteint 4 % en moyenne, avec de fortes disparités entre les secteurs. Si les plus chers offrent un rendement de 3 %, il se situe autour de 5 % dans les quartiers populaires : Pont de Flandre et Saint-Fargeau (5,2 %), tous deux dans le XIXe, et Évangile (5,1 %) dans le XVIIIe. ImportantMais la capitale semble ne plus faire rêver les investisseurs. La faute sans doute aux prix immobiliers totalement déconnectés des revenus et au nouvel encadrement des loyers. Certains bailleurs choisissent d’opérer sur des marchés de report situés en proche banlieue, non soumis au dispositif d’encadrement des loyers et où le rendement est toujours intéressant. Mais cela ne concerne qu’une moitié seulement. Les autres désertent le marché. Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim du Grand Paris. Investir en région : une bonne idée Dans une étude récente, Century 21 France confirme l’attrait croissant des investisseurs pour les première et seconde couronnes, où la rentabilité est en hausse de 1 point. Le nombre de particuliers ayant décidé d’investir en locatif a bondi de 2,6 %, ceux-ci représentent près de 11,8 % des transactions en Ile-de-France. La grande majorité habite dans le 92 (17,5 %, + 1,2 % en un an), et dans le 93 (14,1 %, + 25,9 %). Autre fait saillant : le rendement est élevé au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la capitale. C’est notamment le cas à Lyon (4,4 %), Nice (4,6 %), Toulouse (4,8 %) ou à Marseille (5,6 %). « Mais ces belles performances ne sont qu’un trompe-l’œil », prévient Sébastien de Lafond, spécialiste du secteur. Les impôts locaux, les travaux de rénovation ainsi que les vacances locatives risquent encore de grever la rentabilité.