En France, le crédit est considéré comme un produit d’appel, c’est-à-dire que les banques pratiquent des taux très accessibles, quitte à ne réaliser aucune marge sur les intérêts, pour se rattraper sur les frais bancaires. Et ces derniers vont venir grever la facture et alourdir considérablement le coût total du crédit. Voici quelques pistes pour réduire la note. Allégez les frais de dossier La constitution de votre dossier et l’accompagnement dans votre projet immobilier sont des services généralement facturés par votre conseiller bancaire. Selon votre profil (salarié, titulaire d’un compte domicilié dans son agence, aucun risque de santé aggravé…), le montage de votre dossier sera plus ou moins difficile. Pour les meilleurs profils, n’hésitez pas à négocier un rabais sur les frais de dossiers. « S’ils montent à 300 euros, cela est un très bon tarif, 500 euros est dans la moyenne, 800 euros est cher pour un bon client », explique Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. Vérifiez les indemnités de remboursement anticipé (IRA) Lors d’un remboursement par anticipation ou d’une renégociation de crédit immobilier, des frais seront exigés par la banque. Il s’agit des indemnités de remboursement anticipé (IRA), aussi connu sous le terme PRA (pénalités de remboursement anticipé). Ces frais figurent normalement dans le contrat et leur montant ne doit pas excéder les 3 % du capital restant dû. Vous pouvez, avec votre conseiller bancaire, au moment de signer le contrat, convenir de l’annulation ou de la réduction du montant de ces frais si la revente du logement est destinée à financer l’acquisition d’un autre, ce qui va se traduire par des milliers d’euros économisés. Optimisez le coût de votre assurance Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, les banques peuvent exiger la souscription à une assurance emprunteur. Cette couverture prend en charge les remboursements des mensualités dans le cas d’un décès, d’une cessation de travail ou d’une invalidité. Dans ce cas, elles vont vous proposer un contrat de groupe. Depuis le 26 juillet 2014, date à laquelle est entré en vigueur le volet Assurance de la loi Hamon, les emprunteurs disposent de douze mois après la signature de l’offre de prêt pour changer d’assureur. Ainsi, vous êtes libre de souscrire une assurance auprès de la compagnie de votre choix, à condition de respecter l’équivalence de garanties prévue par la banque. En faisant jouer la concurrence, vous pourrez économiser jusqu’à 9 000 euros (sur un crédit de 300 000 euros sur 20 ans).