Les taux des crédits immobiliers sont à leur plus bas, s’établissant en moyenne à 2,70 % en juillet, soit un recul de 0,10 % par rapport à juin. Pour mémoire, il y a deux ans ils étaient encore à 4 % en moyenne selon des chiffres de l’Observatoire Crédit Logement CSA. Les ménages ont gagné en pouvoir d’achat immobilier La baisse des taux augmente mécaniquement le pouvoir d’achat immobilier des ménages. À mensualités égales, ils peuvent donc emprunter plus. De même, pour un montant emprunté équivalent, les mensualités sont moindres, augmentant ainsi leur solvabilité. Attention cependant, le coût réel du crédit est lui augmenté par le ralentissement de l’inflation, qui était négative en juillet. Il y a 3 ans, les taux des crédits étaient de 4 %, en revanche l’inflation était à 2,1 % ... En général, ces taux historiquement bas bénéficient plus aux secundo-accédants qui souhaitent acquérir un nouveau bien et qui sont de facto plus solvables. Les primo-accédants ne sont pas pour autant laissés pour compte puisque les ménages présentant un bon profil (2 CDI, apport supérieur ou égal à 10 %) arrivent dans la majorité des cas à trouver un prêt, même si leurs revenus sont relativement modestes. Quelque soit votre profil, nous invitons grandement à effectuer une simulation de crédit afin d’obtenir des éléments chiffrés – qui vous seront d’une grande utilité dans l’avancement de votre projet immobilier. Baisse de la proportion d’emprunteurs modestes et jeunes Pourtant, toujours selon des chiffres de l’Observatoire Crédit Logement CSA, la proportion d’emprunteurs de moins de 35 ans est en train de diminuer, s’établissant à 44,8 % aujourd’hui contre 52,4 % en 2009. Le pourcentage de ménages moins fortunés (dont les revenus sont inférieurs à 3 SMIC) est également en retrait, passant à 37,9 % en 2014 contre 41,6 % en 2014. En revanche, cette appréciation du pouvoir d’achat des emprunteurs n’a pour le moment pas encore conduit à une hausse des prix immobiliers comme ce devrait être le cas théoriquement. Le marché est en effet en berne et beaucoup de vendeurs se résolvent à revoir leurs prétentions à la baisse pour vendre leurs biens. Ainsi, une étude de Standard & Poor’s table sur une baisse des prix de l’ordre de 4 % en 2014, avant peut-être une hausse l’an prochain. Malgré la baisse des taux, la production de crédit affiche un recul de -0,9 % sur un an à la fin juillet, même si l’encours de crédit logement est en hausse de + 3,2 %. La faute à des banques trop frileuses ? Pas forcément, puisque ces dernières affichent les mêmes objectifs de production qu’en 2013. De nombreux experts tablent même sur une forte hausse de la production à la rentrée.