Alors que la tendance est à la baisse des prix, certaines villes continuent de voir leurs prix grimper, parfois de plus de 15,5% sur un an. Généralement, elles sont situées dans des zones en bord de mer, à proximité de la montagne, ou près des grandes métropoles. En 2023, les prix ont dégringolé dans certaines communes. Selon une étude publiée par Meilleurs Agents le 1er janvier, ils ont notamment reculé de 9,9% sur un an à Mérignac, 8% à Nantes et 7,8% à Amiens et Limoges. Des prix en hausse sur le littoral... Ce phénomène touche également les plus grandes métropoles de France, telles que Paris et Lyon, où la baisse enregistrée est respectivement de 5,3% et 5,9%. Elle intervient dans un contexte où l’accès au crédit immobilier s'est complexifié pour bon nombre d’emprunteurs. Ceux-ci ont notamment été frappés par la hausse continue des taux d’intérêts, avant qu’ils ne commencent à se stabiliser à partir de novembre. Cependant, la situation n’empêche pas certaines villes de voir leurs prix progresser. C'est particulièrement le cas sur les zones côtières. Par exemple, Le Havre enregistre une augmentation des prix de 15,5% sur un an. Quant à Caen et Toulon, les prix ont progressé de 8,9% et 7,6% sur douze mois. Il s’agit de villes où “la concentration d'inactifs, en particulier les retraités, versus les actifs, est la plus forte”, selon Loïc Cantin, président de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier). Et où “les jeunes seniors peuvent financer leur acquisition au comptant après avoir revendu un premier logement à bon prix dans une grande métropole où les marchés demeurent tendus et chers”, expliquent Les Echos. ... Ainsi que dans les villes moyennes ou proches de la montagne Mais il n’y a pas que sur le littoral que les prix résistent. La tendance est également à la hausse dans les villes dites moyennes, situées non loin des grandes métropoles, comme Le Mans. En effet, dans la ville de la Sarthe, située à équidistance de Paris, Nantes et Rennes, les prix grimpent de 7,6% sur un an. Et le constat est le même, par exemple, à Chartres (Eure-et-Loire). Au 1er janvier, la commune basée au sud-ouest de la capitale voit ses prix augmenter de 5,7% sur douze mois. “Nous observons de véritables mutations territoriales, commente Corinne Jolly, présidente de PAP (Particulier à Particulier). Les familles s'éloignent des grandes agglomérations comme Paris, où les opportunités professionnelles et le niveau de revenus ne suffisent plus à compenser le problème des prix atteints par les logements et de la qualité de vie dégradée”, explique-t-elle. Enfin, dans certaines communes localisées à proximité de la montagne, telles que Chambéry, Aix-les-Bains et Gap, les prix augmentent de plus de 5%. Pour cause, à l'instar des villes côtières, elles bénéficient d'un prisme d'« immobilier de tourisme et de loisirs », soulignent Les Echos.