Pour de nombreux acheteurs, vendre un premier logement est un prérequis pour acquérir un nouveau bien. A moins d’être dotés d’un patrimoine important, ou d'obtenir un prêt relais par la banque. Mais ce dernier peut s’avérer rare et couteux. De l’argent, du courage, ou une banque conciliante. Voici l'un des éléments qu’il vous faudra nécessairement si vous comptez acheter un bien avant d’avoir vendu un précédent logement. Car même si le marché immobilier se dégrippe depuis quelques mois, on ne peut pas dire que le contexte soit idéal pour autant pour les acheteurs. En effet, bien que les taux d’intérêt baissent enfin, il faut rappeler qu’ils ont été multipliés par quatre entre la mi-2022 et la fin de 2023. Et ce n’est pas la timide baisse des prix enclenchée qui va pousser les acheteurs à revenir sur le marché. Ni les banques à accorder des prêts relais. Le prêt relais, une solution couteuse et “stressante” pour l’emprunteur Pour rappel, ces derniers permettent à un acheteur de se positionner sur un bien, sans avoir vendu le sien au préalable. Puisque l’établissement lui octroie un crédit, durant une durée maximale de deux ans. Lequel correspond en ce moment entre 60 et 70% de la valeur du bien immobilier à vendre, après déduction du capital restant dû sur le prêt en cours. Une bonne solution, à priori, pour l’emprunteur. Mais que les banques semblent voir d’un mauvais œil, vu le contexte actuel. « Les banques sont généralement réticentes », témoigne Sébastien Kuperfis, PDG des agences immobilières Junot, au journal Le Monde. Sans compter que pour l’emprunteur, le prêt relais peut s’avérer handicapant. « Cette situation où l’on craint de ne pas vendre, alors que l’on a souscrit un crédit relais, peut alors devenir très stressante », reconnaît Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. Sachant que le prêt relais peut vite coûter cher à l’emprunteur. Puisqu’il va devoir payer des intérêts dessus, sans oublier le coût de l'assurance emprunteur qui accompagne ce prêt. Voire le remboursement du précédent prêt, s’il n’a pas terminé de le payer. Parvenir à acheter et vendre dans le même intervalle de temps Le candidat à l’achat doit-il donc nécessairement se résigner à d’abord vendre son bien avant d’en acheter un nouveau ? Pas tout à fait, car l’acheteur a d’autres options. Il peut, par exemple, tenter de faire coïncider l’achat d’un nouveau bien et la vente de l’ancien. Mais la démarche semble périlleuse. “Le moindre report met en péril tout l’équilibre de l’opération”, souligne Le Monde. En effet, “des démarches complexes sont à mener en parallèle avec de multiples documents à rassembler, à étudier, et des offres de prêt à signer”, explique le média. Autrement dit, à moins de disposer d’une trésorerie conséquente, l’acheteur a de fortes chances de devoir passer par la case “vente” avant de se lancer dans une nouvelle opération d’acquisition. Quitte à devoir quelque peu brader son bien s’il ne souhaite pas voir le logement de ses rêves se volatiliser.