Dans les principales métropoles, la frénésie immobilière du début d’année a laissé place à une nouvelle réalité : le nombre de transactions diminue et les prix amorcent leur descente. Le retournement du marché est particulièrement manifeste à Bordeaux, Lyon, Lille, et Rennes, après une période d’expansion des prix alimentée par une demande post-confinement. Un marché en transition Le premier trimestre 2023 a été le témoin d’une baisse notable du volume de transactions, un phénomène qui a pris de l’ampleur entre mars et septembre. Cette tendance n’épargne aucune des grandes agglomérations, mais elle se fait ressentir plus fortement dans certaines villes que dans d’autres. Par exemple, Bordeaux et Lyon, où les prix immobiliers avaient atteint des sommets, subissent un ralentissement plus marqué que Marseille et Nice, où les ventes continuent de se réaliser plus rapidement. Le retournement du marché immobilier s’accompagne d’une tendance à la baisse des prix, observable dans toutes les grandes agglomérations depuis le printemps. ImportantLes tarifs sont orientés à la baisse, signe que le marché immobilier n’est plus aussi porteur qu’il ne l’était l’année précédente. Cependant, il est important de noter que cette tendance varie légèrement d’une ville à l’autre. À Bordeaux et Lyon, la chute des prix est plus prononcée, tandis que Marseille et Nice enregistrent un recul plus modéré. Perspectives à court terme Dans toutes les villes concernées, les baisses de prix devraient persister, avec des réductions moyennes de -5 % à -10 % d’ici à l’été prochain. Le marché des appartements énergivores et des propriétés nécessitant des rénovations pourrait même subir des chutes plus importantes en raison du nombre croissant de ces biens proposés à la vente à des prix peu attrayants pour les acheteurs. C’est la fin d’un cycle haussier de plus d’une décennie pour Bordeaux, Lille, Lyon et Rennes. À Bordeaux, le marché immobilier a connu un déclin marqué en 2023. Les prix avaient amorcé une baisse fin 2022, mais celle-ci s’est intensifiée au cours du premier semestre. Le volume de transactions a diminué, les propriétaires adaptent enfin leurs prix et les délais de vente s’allongent. Les quartiers centraux, comme Saint-Pierre et les Chartrons, conservent des prix élevés, mais les biens nécessitant des travaux ou dépourvus d’extérieur sont vendus à des prix plus bas. L’encadrement des loyers mis en place en juillet 2022 a également eu un impact, réduisant le nombre d’investisseurs. Le marché immobilier lillois a connu des bouleversements rapides en 2023. Les acheteurs sont devenus attentistes, et le nombre de vendeurs a augmenté. Les prix des appartements ont chuté en moyenne de -2 % à -5 % en un an, avec une baisse plus significative pour les biens présentant des défauts. Les maisons ont été moins touchées par ce repli, mais au-delà de 500 000 euros, le marché est devenu compliqué en raison de la diminution du pouvoir d’achat des acquéreurs. Les petites surfaces destinées aux étudiants ont également été affectées, avec moins d’investisseurs sur le marché. Le marché immobilier rennais a subi un coup d’arrêt en 2023 en raison de la hausse des taux de crédit, entraînant une chute d’environ -20 % de la demande. Les propriétaires, en particulier dans les quartiers prisés, ont maintenu des prix élevés, ce qui a allongé les délais de vente. Dans les quartiers moins huppés, les prix se sont ajustés à la baisse, stimulant la demande. Les studios et appartements plus petits ont été moins touchés par la baisse de la demande, contrairement aux maisons de luxe, où dépasser le million d’euros est devenu un défi pour les acheteurs. A retenir Le marché immobilier en région connaît une transition majeure, marquée par des baisses de prix significatives. Les propriétaires ont dû s’adapter, concédant parfois des réajustements importants, tandis que les acheteurs demeurent prudents face à des prix qui avaient atteint des sommets. L’avenir semble incertain, mais à court terme, la chute des prix devrait se poursuivre, notamment sur les biens nécessitant des travaux et les logements énergivores. Les prochains mois détermineront si cette tendance s’intensifie ou s’infléchit.