L'Observatoire des loyers du parc privé, dévoilé le 21 mars par Clameur, fait état d’une augmentation moyenne des loyers des appartements de 1,39 % sur l’année 2022. Une moyenne qui cache des disparités selon les villes et les types de biens. L’Observatoire des loyers du marché locatif privé, produit chaque année par Clameur, témoigne d’une hausse des loyers des appartements sur l'année 2022. Et comme en 2021, cette augmentation est de 1,39 % dans l’Hexagone. Ainsi, le prix au m2 des loyers, tous appartements et départements confondus, est estimé à 13,91 euros le m2. C’est 6,71 % de plus qu’en 2018. Forte hausse des loyers pour les logements d’une pièce L’étude démontre que plus les appartements sont petits, plus leur prix au m2 est élevé. Le prix au m2 des appartements une pièce est de 18,30 euros. Ce sont aussi ceux qui ont subi la plus forte hausse de loyers sur cinq ans, avec une augmentation de 8,98 %. Les T1 sont suivis par les deux pièces, dont le loyer est en moyenne de 13,52 euros le m2. Cela représente une évolution de 5,92 % par rapport à l’année 2018, soit la hausse la moins élevée parmi tous les types de biens. Enfin, les trois pièces coûtent 11,44 euros le m2, et enregistrent une augmentation de loyer de 6,67 % en 5 ans. De leur côté, les loyers des maisons, ont, eux, progressé de 1,21 %, pour s’établir à 11,92 euros le m2. Des prix au m2 multipliés par 4 selon les départements Outre les différences de loyers entre les biens, les loyers des appartements varient également considérablement en fonction des départements. En Île-de-France, Paris affiche un prix au m2 plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale, avec des loyers à 27,27 euros le m² en moyenne. Dans les Hauts-de-Seine, ils s’élèvent à 21,11 euros le m2, et 14,38 euros dans l’Essonne par exemple. En dehors de la région parisienne, ce sont dans les Alpes-Maritimes (15,97euros/m2) que les loyers sont les plus élevés : 15,97 euros/m2. « À l'inverse, les locataires de la Haute-Loire ont le prix moyen au m2 le plus bas (6,75 euros) », relève le site d’information MoneyVox, le pouvoir d'achat immobilier a évolué. L’étude fait donc état de loyers de plus en plus onéreux. Mais aussi de la réduction de la durée de présence des annonces sur les sites spécialisés, depuis l’année 2019. Le phénomène est plus marqué sur les grands biens, soit les appartements de trois pièces et plus, ainsi que les maisons. Alors que la mise en location d’une maison durait en 2019 seize jours, elle est de 11 jours en 2022, soit cinq de moins. Concernant les biens de une pièce, le délai est de 15 jours en 2022, contre 19 jours en 2019. Malgré la hausse progressive des loyers, les biens partent donc plus vite, témoignant de leur attractivité. Une mobilité des Français en recul Cette hausse reste toutefois à relativiser. C’est du moins l’opinion de Jean‐Michel Camizon, Président de Clameur. Interrogé par Le Parisien, il estime que « l'encadrement dans certaines villes et le plafonnement de l'Indice de référence des loyers (qui sert de référence pour réviser le loyer) ont bien joué leur rôle et évité une explosion des loyers ». Pour finir, l’étude fait le point sur les durées médianes des baux signés, qui se sont globalement toutes accrues en cinq ans, à diverses échelles. Elles s’élèvent par exemple à 2 ans et 7 mois pour les une pièce (+ 6 mois par rapport à 2018), et 3 ans et 17 jours pour les trois pièces et plus (+ 1 mois sur la même période). Selon l’Observatoire, les Français seraient donc moins mobiles en 2022 que par le passé. N'hésitez pas à examiner les différentes solutions entre acheter ou louer.