Dans l’univers du camping, les mobil-homes se présentent comme une option séduisante pour les investisseurs à faible budget qui rêvent d’une résidence estivale. À mi-chemin entre la caravane et la maison, ce type d’hébergement offre des avantages financiers indéniables. Outre son prix d’achat abordable — les modèles neufs coûtent en moyenne entre 35 000 et 65 000 euros, et moitié moins pour une occasion —, il échappe aux frais de notaire, à la taxe foncière et d’habitation. Cependant, malgré les apparences alléchantes, investir dans un mobil-home peut comporter des risques qu’il convient de connaître. Une opportunité séduisante… Le succès des mobil-homes ne faiblit pas, avec environ 200 000 unités appartenant à des particuliers et près de 4 000 ventes neuves chaque année. Cependant, il est préférable de considérer l’acquisition d’un mobil-home comme un achat plaisir plutôt qu’un investissement lucratif, Lance d’emblée Michel Harismendy, président de la Fédération nationale de propriétaires de résidences de loisirs (FNPRL), avant de rajouter : Il ne faut pas s’attendre à en tirer de gros bénéfices financiers. En effet, les écueils ne manquent pas. Michel Harismendy Il convient tout d’abord de prendre en compte les contraintes liées à l’emplacement. Il faut savoir qu’il n’est pas possible de s’installer n’importe où avec un mobil-home. La loi impose, à quelques exceptions près, de les implanter dans des campings ou des parcs résidentiels de loisirs, qui sont des formes de copropriétés touristiques relativement rares en France. Pour concrétiser leur projet, les particuliers intéressés devront alors se tourner vers un camping disposant de mobil-homes disponibles (ou, plus rarement, d’emplacements vacants) ou vers des revendeurs spécialisés, souvent en partenariat avec des gestionnaires de campings. Important Le coût final comprendra à la fois le transport du mobil-home sur le site et son installation, y compris les ajustements et les raccordements techniques. Franck Collin de l’association Familles rurales précise que L’investisseur ne deviendra jamais propriétaire de la parcelle sur laquelle le mobil-home est implanté. Celui-ci devra prévoir un loyer annuel qui varie généralement de 3 000 à 6 000 euros, ainsi que des frais d’eau et d’électricité. Franck Collin … mais des pièges potentiels : ancienneté, contrats et statut fiscal La location peut être une option intéressante pour rentabiliser l’investissement, mais elle est soumise à certaines contraintes imposées par les campings. Par exemple, la sous-location directe est souvent refusée par ces derniers qui se chargent souvent eux-mêmes de la location, en fixant les tarifs et en prélevant une commission substantielle au passage. Laurent Portier, président de l’Association des propriétaires de mobil-homes de France, recommande de Se méfier des gestionnaires qui demandent une commission supérieure à 30 %. Laurent Portier Important Par ailleurs, les contraintes liées aux clauses d’ancienneté (remplacement du bien, rupture de contrat), les incertitudes concernant les contrats avec les campings et les problèmes fiscaux entourant le statut de LMNP sont autant de facteurs qui nécessitent une grande vigilance avant de se lancer dans cet investissement. À l’instar d’un investissement classique qui peut être financé avec un prêt immobilier, il est également possible de souscrire un emprunt bancaire pour l’achat d’un mobil-home. À retenir L’acquisition d’un mobil-home se présente comme une option financièrement intéressante pour les investisseurs ayant un budget limité. Toutefois, il est important de prendre en compte les risques associés à cet investissement. Pour cela, plusieurs aspects doivent considérés, tels que les contraintes liées à l’emplacement, les frais annuels, les défis liés à la location et les commissions perçues par les campings, les clauses d’ancienneté ainsi que les risques fiscaux et locatifs.