Les barèmes bancaires du mois de décembre ont été publiés. Une analyse rapide de ces données révèle un retournement inattendu de la tendance. En effet, le taux moyen s’est pratiquement stabilisé d’un mois à l’autre, ce qui contraste avec la hausse continue observée depuis juin 2021. Cette évolution inédite attire l’attention, mettant en lumière un potentiel tournant dans la politique commerciale des établissements bancaires. Stabilisation des taux et tendances Important En décembre, les taux de crédit immobilier se stabilisent, confirmant la tendance entrevue en novembre. Les barèmes reçus restent majoritairement inchangés, voire connaissent une baisse pour certains établissements. Une banque nationale, de retour depuis septembre, abaisse ses taux pour la deuxième fois consécutive, manifestant ainsi une volonté de se repositionner sur le marché. Cette évolution positive suggère que les taux pourraient redevenir plus attractifs, bien qu’ils demeurent élevés actuellement, ce qui contraste néanmoins avec les offres publiées au cours des mois précédents. Vers un léger desserrement des conditions d’octroi de crédit Bien que les nouvelles règles dévoilées par le Haut Conseil de Stabilité Financière sont encore loin de satisfaire les professionnels du secteur, ces derniers saluent malgré tout une évolution positive. Après des mois d’alerte, le HCSF reconnaît enfin les difficultés du marché depuis début 2022. Ces mesures, telles que l’allongement de la durée des prêts en cas de travaux et l’exclusion des intérêts des crédits relais du calcul de l’endettement, sont déjà en vigueur dans certaines banques, représentant ainsi un signal encourageant pour les futurs emprunteurs. Ajustements ciblés et impacts potentiels Les ajustements ciblent judicieusement deux catégories d’emprunteurs. D’une part, les primo-accédants qui s’orientent de plus en plus vers les logements mal isolés, dont les prix ont considérablement baissé sur le marché. Pour ces profils, les banques se montrent désormais plus conciliantes et n’hésitent pas à inclure les travaux dans le prêt, valorisant ainsi le bien en cas de revente. D’autre part, les secundo-accédants sont encouragés à acheter plus grand avec la promotion du crédit relais. Cependant, les investisseurs sont les grands oubliés de ces mesures, avec l’espoir d’une flexibilité bancaire accrue à l’avenir. Contexte économique et perspectives Cette stabilisation des taux s’inscrit dans un contexte économique où les signes de reprise se font sentir. Les banques, conscientes des enjeux, ajustent leurs stratégies pour stimuler l’immobilier. La concurrence accrue favorise l’émergence d’offres plus compétitives, malgré que les taux demeurent globalement élevés. Les mesures du HCSF, bien que progressives, indiquent une prise de conscience des besoins du marché. Les ajustements actuels, favorables aux acquéreurs résidentiels, pourraient dynamiser le secteur, même si des défis subsistent, notamment pour les investisseurs, appelant à une attention continue. À retenir En décembre, le marché du crédit immobilier connaît un revirement. Le taux moyen est resté quasiment inchangé d’un mois à l’autre, ce qui constrate avec la hausse continue observée depuis juin 2021. La stabilisation des taux, combinée aux ajustements du HCSF, indique une orientation positive, encourageant les primo-accédants et secundo-accédants. Cependant, les investisseurs restent en marge de ces changements, malgré des perspectives économiques optimistes et une concurrence accrue incitant à des offres compétitives.