Dans un contexte de crise de l’immobilier et de hausse du taux de chômage, Meilleurtaux et Meteojob viennent de publier la nouvelle édition de leur baromètre emploi et logement. D’après cette étude, il vaut mieux s’installer à Orléans ou encore Rouen pour décrocher un job et avoir un pouvoir d’achat immobilier intéressant, plutôt qu’à Paris, Marseille et Nice. Votre ville ou votre emploi vous lassent, mais vous ne savez pas si l’herbe sera plus verte ailleurs ? Alors la cinquième édition du baromètre emploi et logement réalisé par Meilleurtaux et Meteojob* devrait vous aider à y voir plus clair. Selon le classement, Mulhouse (1e), Orléans (2e) et Rouen (3e) sont les villes françaises les plus attractives en termes d’emploi et de logement. Et si ces villes vous disent quelque chose, c’est tout simplement parce qu’elles figuraient déjà sur le podium lors de l’édition précédente du baromètre, mais dans un ordre différent. En effet, c’était alors Orléans qui menait la course en tête, suivie de Mulhouse (2e) et Rouen (3e). Et comme l’an dernier, Paris (20e), Marseille (19e) et Nice (18e) sont les mauvais élèves du classement. Des villes secondaires plus attractives pour travailler et se loger Pour parvenir à ce résultat, l’étude a notamment comparé, parmi les 31 plus grandes villes de l’Hexagone, le ratio entre les opportunités d’emploi en CDI et le nombre d’habitants. Tout en prenant en compte le pouvoir d’achat immobilier, calculé à partir du salaire médian dans chaque ville, des taux d’intérêt pratiqués localement et du prix de l’immobilier. Et l’un des principaux enseignements du baromètre, c’est qu’il est préférable de délaisser les plus grandes métropoles au profit des villes secondaires. « La plupart des villes de tailles moyennes restent encore tout à fait accessibles en termes de logement rapporté aux niveaux de salaires qui y sont proposés et offrent une surface correcte et un taux de CDI plutôt bon », commentent mutuellement la porte-parole de Meilleurtaux Maël Bernier, et l’éditeur du jobboard Meteojob, Louis Colon. Ce qui explique pourquoi les quinze premières places du classement ne sont quasiment trustées que par des villes moyennes, mis à part Grenoble et Lille qui occupent respectivement les 8ème et 12ème rangs. Des villes qui percent et d’autres qui reculent à cause des prix de l’immobilier Pour illustrer l’attractivité des villes secondaires par rapport aux grandes métropoles, prenons l’exemple de Rouen. Avec un salaire médian net mensuel de 2 462 euros et une capacité d'emprunt de 134 122 euros avec un taux d'emprunt à 4,30% sur 20 ans, un Rouennais peut espérer une surface habitable moyenne de 46 m2. Alors qu’en comparaison, un Niçois gagnera un salaire moins intéressant (2 299 euros) et pourra vivre dans seulement 20 m2. Si l’on compare Rouen et Paris, la différence d’attractivité est encore plus marquante. En effet, « la ville de Rouen propose un salaire net médian inférieur à la capitale d’à peine 150 euros pour une surface habitable 4 fois supérieure. La part d’emploi en CDI pour 100 habitants à Rouen est de 7,3%, à Paris elle est 5,4% », souligne Louis Colon, qui rappelle également que Rouen n’est qu’à 1h10 en train de la capitale. Enfin, si les premières et dernières places du classement sont globalement occupées par les mêmes villes que l’année dernière, les choses bougent en revanche dans le peloton. Certaines villes, telles que Caen, Tours et Besançon gagnent respectivement 13, 10 et 9 places. Alors que d’autres connaissent une dégringolade. « Ces évolutions positives s’expliquent notamment par la légère baisse du prix du m2 de certaines villes. A contrario, ceux qui chutent dans le classement comme, par exemple Perpignan, qui perd 9 places, le font en raison de l’évolution haussière des prix de l’immobilier », explique Maël Bernier. * Meteojob et Meilleurtaux ont établi leur étude à partir d’une série de données offres d’emploi, salaires, taux d’intérêt et prix de l’immobilier (baromètre Guy Hocquet) Pour chaque ville, Meteojob a recensé le nombre d’offres en CDI et a calculé un taux de CDI pour 100 habitants. Les salaires médians proposés dans les offres ont ensuite été mis en rapport avec les taux d’intérêt recensés par Meilleurtaux et le prix de l’immobilier local afin de calculer le pouvoir d’achat immobilier, soit le nombre de m2 pouvant être acheté avec un prêt sur 20 ans avec les revenus nets proposés. Enfin, le taux de CDI pour 100 habitants a été multiplié par le pouvoir d’achat immobilier pour obtenir le classement des villes les plus attractives.