Le géant de l’immobilier chinois Evergrande croule sous les dettes. Ses créanciers réclament un remboursement immédiat de leur argent depuis plusieurs semaines. Afin de les amadouer et d’éviter la banqueroute, le promoteur immobilier recourt à d’ingénieux stratagèmes : remboursement en nature (des terrains ou des parkings), placements à risques avec des rendements mirobolants, etc. Mais ses efforts restent vains jusqu’ici. Les créanciers ne semblent pas du tout être intéressés par ces offres. En ce moment, la dette du groupe se chiffre à 260 milliards d’euros, et il lui faut rembourser 35 milliards d’euros dans les 12 prochains mois, ce qui est impossible à réaliser selon ses dirigeants. Néanmoins, ceux-ci tentent de rassurer les investisseurs, les acheteurs et les partenaires financiers que l’entreprise sera en mesure de sortir de cette spirale infernale. Ils ont déclaré que les chantiers reprendront bientôt et que les bâtiments seront bel et bien livrés. Les créanciers sceptiques Les déclarations rassurantes d’Evergrande ne réussissent pas à calmer les inquiétudes de ses créanciers, d’autant plus que l’entreprise ne peut plus se refinancer en se servant de ses titres obligataires. D’autre part, d’après les témoignages de ses employés, le dépôt de bilan semble inévitable même si le groupe cherche tous les moyens lui permettant de lever du cash : offre de placement à risque avec des rendements pouvant aller jusqu’à 9 % ; remboursement des créances avec du foncier. La possible faillite d’Evergrande suscite des inquiétudes sur les marchés boursiers Depuis le mois d’août, le groupe immobilier chinois est menacé de banqueroute. Pour leur part, les marchés boursiers sur lesquels il est présent appréhendent un mouvement de panique. D’ailleurs, les craintes de cette éventualité sont déjà en train de se matérialiser à Tokyo, Hong-Kong et à New York. De plus, il paraît évident qu’Evergrande ne peut espérer que l’intervention de Pékin pour pouvoir sortir de ce gouffre et éviter de mettre la clé sous la porte. De leur côté, les clients qui ont un chantier en cours commencent à se demander sur l’avenir de leur investissement. C’est notamment le cas des personnes qui ont souscrit un crédit bancaire assorti d’un taux immobilier conséquent pour financer leur projet.