D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le volume de prêts contractés pour l’achat de biens dans l’ancien présente des signes d’essoufflement depuis le début du deuxième semestre de cette année. Cette situation résulte du resserrement des conditions d’octroi de prêt suite à l’application plus stricte des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) par les banques. Le rebond du marché observé au cours du second trimestre 2021 s’est estompé dès le début du trimestre suivant, même si les taux d’intérêt demeurent à un niveau historiquement bas, signale le professeur d’économie, Michel Mouillart. Le nombre de prêts souscrits entre janvier et septembre 2021 pour des projets d’achat dans l’ancien a progressé de +5,9 % sur un an, mais est toutefois en retrait de -5,9 % par rapport à son niveau d’avant-crise. Pour le troisième trimestre, il a baissé de -28,6 % par rapport à la même période de 2020. Les banques exigent des apports personnels conséquents Important Depuis fin 2019, le taux d’apport exigé par les établissements bancaires a augmenté de +33 % selon le constat des professionnels du secteur. Cette tendance haussière du niveau d’apport personnel entraîne l’exclusion des primo accédants et des ménages modestes du marché du crédit dans l’ancien. En revanche, le niveau des taux d’intérêt demeure très faible, et les meilleurs profils peuvent bénéficier d’un taux inférieur à 1 % même sur une durée de remboursement de 25 ans, Constatent les experts du crédit immobilier. Et même les autres catégories d’emprunteur peuvent obtenir des taux vraiment attractifs (inférieurs à l’inflation) depuis le mois d’août. Ralentissement du marché des crédits dans l’ancien Si certains professionnels du secteur affirment que le marché des crédits dans l’ancien chute, d’autres se montrent plus modérés et parlent d’un ralentissement des activités. Et le resserrement des conditions d’octroi rend plus difficile l’accès des ménages jeunes et modestes à la propriété. Quoi qu’il en soit, la transformation des recommandations du HCSF en normes contraignantes aura sûrement des répercussions sur le dynamisme du marché des crédits dans les prochains mois. Par ailleurs, le rebond des activités de crédit observé durant le second trimestre a permis aux banques de dépasser les objectifs qu’elles se sont fixés pour les six premiers mois de l’année.