Bien que perturbé par la situation sanitaire, et ses conséquences économiques et sociales, le marché immobilier britannique est resté dynamique durant les 15 derniers mois. D’après le dernier rapport de Savills, spécialiste en conseil pour ce secteur, cette résilience est due au crédit bon marché et au rebond économique post-crise. Un marché dynamique porté par les taux bas et le rebond économique La pandémie n’a pas eu raison du marché du logement au Royaume-Uni. L’activité est en effet restée soutenue grâce en premier lieu à la faiblesse des taux de crédit immobilier. La Banque d’Angleterre annonce une Moyenne de 1,23 % pour le taux fixe sur 2 ans d’un emprunt hypothécaire à 75 % de la valeur (LTV). Pourtant, au début de l’année, le taux moyen était déjà très compétitif à 1,86 %. Important Ces offres très attractives bénéficient également aux emprunteurs qui fournissent des acomptes moins importants. Par exemple avec un dépôt de 15 %, il est possible de décrocher un taux de 1,99 % pour le même contrat que précédemment. Même pour un prêt hypothécaire à 90 % LTV, le taux d’intérêt est tombé à 2,47 %. Ces crédits bon marché améliorent sensiblement la capacité d’emprunt des ménages, leur permettant notamment de cibler un logement plus spacieux ou de meilleure qualité. L’ONS (Office for National Statistics) ajoute que Le retour de la croissance économique durant la première moitié de l’année est le deuxième pilier de la bonne santé du secteur. Cette tendance devrait donc perdurer, puisqu’Oxford Economics table sur un rebond de 7 % pour 2021. La pénurie de biens freine la réalisation de projets immobiliers En parallèle, les prix des biens poursuivent leur hausse, que l’ONS estime à 8 % sur un an. L’indice de la banque Halifax n’en est pas loin, avec une augmentation annuelle évaluée à 7,1 %, dont 0,7 % sur un mois en août. Important Cette progression n’a cependant pas suffi à décourager les acquéreurs, qui considèrent toujours la pierre comme une valeur refuge par les investisseurs locaux et étrangers. Un sondage mené par Savills révèle que Le pourcentage de ménages décidés à concrétiser leur projet immobilier dans les deux prochaines années est de 16 %. Il reste que la pénurie de biens restreint leurs possibilités, alors que la demande reste forte. 61 % des personnes interrogées ont mentionné ce frein majeur à leur capacité d’achat. La société de conseil le confirme : L’insuffisance des stocks va contribuer à la poursuite du mouvement haussier des prix des logements au moins jusqu’à fin 2021.