Devenir propriétaire de sa résidence principale en Île-de-France est de plus en plus coûteux. Selon une récente étude de l’Institut Paris Région, il faut aujourd’hui l’équivalent de 6 années de revenus pour un tel projet. Les taux attractifs des prêts à l’habitat soutiennent la demande, entraînant une envolée des prix. Cette situation complique l’accès au logement dans toute la région. Les Parisiens doivent se tourner vers la banlieue ImportantLa crise sanitaire a entraîné un regain de popularité de la banlieue auprès des candidats à l’accession à la propriété. Outre l’envie d’espace, les ménages sont contraints de s’excentrer, voire de déménager en province. Les contraintes liées à l’endettement sont en cause. Certes, les taux d’intérêt des crédits immobiliers se situent à des planchers historiques, à 1,50 % en moyenne hors assurance emprunteurs et frais annexes alors qu’ils culminaient à environ 12 % en 1992. Mais sous la pression du Haut Conseil de Stabilité Financière, les banques ne peuvent pas dépasser 35 % de taux d’endettement et réclament un apport plus conséquent correspondant a minima à 10 % du prix du bien afin de couvrir les frais de notaire. Les acheteurs en Petite et Grande couronne gagnent en surface ImportantEn 2019, seulement un Parisien sur deux (52 %) a été en mesure de s’offrir un nouvel appartement ou une nouvelle maison au cœur de la capitale. Respectivement 40 % et 8 % des anciens habitants intra-muros ont dû orienter leur choix vers la Petite couronne et la Grande couronne. L’avantage pour ces ménages est qu’ils ont pu financer une surface plus importante. L’Institut Paris Région précise qu’à budget égal, Il est possible de s’offrir un appartement de 65 m² en Petite couronne et de 70 m² en moyenne en Grande couronne, contre seulement 49 m² à Paris. L’écart représente donc l’équivalent d’une pièce supplémentaire, ce qui n’est pas négligeable. Le déplacement de la demande tire les prix vers le haut Pour les auteurs de l’étude, La tendance à l’exil des citadins est amenée à perdurer. Ils expliquent qu’ Il ne suffit plus d’agir uniquement sur la capacité d’emprunt et la solvabilité des ménages en misant sur le recul continu des taux. Ils estiment même qu’ Avec la généralisation du télétravail, les Français pourraient privilégier des territoires où la tension immobilière est plus faible afin de concrétiser leurs projets sans avoir à faire de gros compromis. Cette délocalisation de la demande impacte les prix. Selon les notaires du Grand Paris, Le prix médian par mètre carré d’un logement s’élève à 4220 euros au 1er trimestre 2021. Cela représente une hausse de 100 % en 30 ans.