Les taux d’emprunt s’étaient maintenus à un niveau relativement bas en février. Cela a incité un grand nombre de candidats à l’accession à concrétiser leurs projets. Face aux exigences accrues des banques, la plupart des primo-accédants ont choisi de se faire accompagner par un courtier afin d’optimiser leurs chances d’obtenir des financements aux meilleures conditions. Le retour massif des primo-accédants sur le marché a fait croître les activités de crédit au mois de février. Toutefois, leur pouvoir d’achat immobilier s’est effondré à cause de la pénurie de l’offre de logements neufs. En effet, l’achat dans le neuf leur permet de bénéficier de nombreuses aides venant de l’État et d’accéder plus facilement à la propriété même avec un apport non considérable. Par ailleurs, la part des investisseurs sur la clientèle des professionnels du crédit a nettement reculé le mois dernier. Cette catégorie d’emprunteur n’a en effet représenté que 10 % des dossiers traités. Les taux demeurent à un niveau très bas Les deux premiers mois de l’année ont été marqués par la faiblesse des taux d’emprunt. Au cours de cette période, les banques ont accordé des crédits à des taux aux environs de 1 % sur 25 ans et en dessous de 0,50 % pour les crédits à court terme (sur 10 ans). Voulant profiter de cette opportunité, les primo-accédants ont décidé de franchir le pas, d’autant plus que le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a ramené le taux d’endettement maximal à 35 % contre 33 % l’année dernière. ImportantNéanmoins, même si les établissements bancaires élargissent leurs cibles, ils jouent la prudence en exigeant un apport personnel plus élevé et des garanties supplémentaires. Outre cela, les emprunteurs travaillant dans les secteurs d’activité jugés à risques par les banques (durement affectés par la crise) ont plus de difficultés à obtenir un accord de prêt, sauf s’ils disposent d’une épargne de précaution. Les investisseurs moins résolus à concrétiser leurs projets À la différence des candidats à l’accession à la propriété, le nombre d’investisseurs en quête de financement pour leurs projets immobiliers a nettement reculé en février. Ils sont pénalisés non seulement par l’application des recommandations du HCSF par les banques, mais aussi par le manque de visibilité sur l’avenir. D’ailleurs, le dispositif Pinel évolue constamment et il leur est difficile de prévoir l’évolution de la crise et celle des textes régissant le statut de bailleur privé.