Bien avant la crise, l’immobilier neuf était déjà un peu souffrant. Mais l’apparition de la pandémie a exacerbé le mal dont il souffrait. Les coûts de construction se sont envolés, rendant l’accès au logement neuf encore plus difficile pour les aspirants à la propriété. Une entreprise de construction vendéenne a essayé de trouver les véritables raisons de cette flambée. La lutte contre l’artificialisation des sols L’intention est louable, mais d’après cet opérateur, la volonté du gouvernement de minimiser autant que possible l’artificialisation du sol risque, à terme, de porter préjudice à ceux qui veulent faire construire leur résidence principale. ImportantEn effet, cette politique réduit considérablement l’offre en matière de terrains constructibles. Un élément qui a pour effet immédiat l’augmentation significative des terrains disponibles. Ajouté à cela l’inflation constatée sur les matériaux de construction, à l’image de l’acier dont le prix a connu dernièrement une progression de +35 %. Là encore, la crise sanitaire et économique n’y est pas étrangère. Une clientèle plus aisée La lutte contre l’artificialisation du sol et la flambée du prix des matériaux de construction ne suffisent pas à expliquer la hausse des coûts de construction. Il faut également regarder du côté de la clientèle. Dernièrement, les conditions d’octroi de prêts se sont durcies. Parmi les acheteurs ayant procédé à une simulation prêt immobilier, nombreux ont vu leur capacité d’emprunt diminuer fortement. C’est le cas par exemple des primo-accédants. Ces derniers subissent de plein fouet le changement d’attitude observé par les banques depuis l’apparition de la crise. En effet, les organismes de crédit sont devenus encore plus sélectifs qu’avant et réservent les financements aux clients présentant un profil fiable. Qui dit « profil fiable » dit « situation financière confortable », une aubaine pour les vendeurs. Ces derniers n’hésitent alors pas à afficher des prix de vente conséquents, tout en réduisant le plus possible les marges de négociation. Quoi qu’il en soit, les acheteurs blasés par les confinements dans des logements peu spacieux et en quête d’un nouveau cadre de vie répondent bel et bien présents. Un coup de pouce pour ceux qui achètent pour la première fois Les temps sont donc durs pour les primo-accédants. Heureusement, l’horizon semble peu à peu s’éclaircir pour eux. Au rayon des bonnes nouvelles, ils peuvent se réjouir de la décision du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) de faire passer le taux d’endettement maximal pour l’octroi de prêt à 35 % au lieu de 33 %. L’entreprise vendéenne a également initié une opération en faveur des primo-accédants. Elle leur offre la possibilité de devenir propriétaire d’un logement neuf pour 70 000 euros.