L’assouplissement des conditions d’octroi de crédits immobiliers préconisées par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) et la baisse des taux d’intérêt ne bénéficient pas uniquement aux nouveaux souscripteurs. Les ménages qui ont un prêt en cours peuvent profiter des conditions attractives actuelles pour renégocier leur contrat et réaliser des économies substantielles. Des économies intéressantes grâce aux taux bas et à l’assouplissement des règles du HCSF Les banques ont revu leurs barèmes pour les emprunts immobiliers à la baisse depuis janvier. Avec des revenus suffisamment confortables, il est à nouveau possible de décrocher un financement sur 20 ans à 1 %, voire moins. ImportantPour les ménages dont le crédit date de 4 ou 5 ans, les taux actuels offrent une opportunité de renégociation. Sous réserve que l’écart entre le taux initial et le nouveau se situe entre 0,3 et 1 point, le coût total du prêt peut diminuer de quelques milliers d’euros. Par ailleurs, le HCSF a revu ses recommandations sur les conditions de prêt à l’habitat. ImportantConcernant les renégociations, l’autorité n’exige pas la diminution du taux d’effort en dessous du plafond préconisé, mais seulement une baisse de ce ratio. Sa note du 27 janvier à ce sujet exempte les renégociations, rachats et regroupements de crédits de l’obligation de respecter un taux d’endettement maximal de 35 %. L’autorité invite cependant les organismes prêteurs, quelle que soit leur nature, à appliquer les bonnes pratiques, l’objectif étant de réduire l’endettement des ménages. 28 000 emprunts en cours à nouveau renégociables ou « rachetables » D’après les professionnels du secteur, Environ 28 000 prêts à l’habitat en cours pourraient faire l’objet d’une renégociation ou d’un rachat, Soit 9 % d’opérations supplémentaires acceptables. L’an dernier, avec un taux d’endettement plafonné à 33 %, de nombreux emprunteurs ont essuyé un refus. Cette évolution devrait doper une activité en berne depuis quelques mois. En effet, au cours de la deuxième moitié de 2020, les rachats n’ont totalisé que 19,2 milliards d’euros, en baisse de presque 43 % par rapport à la même période en 2019 (33,6 milliards). Les dernières statistiques de la Banque de France confirment cette tendance : les renégociations, qui pesaient 30 % de la production globale de crédits immobiliers avant le premier confinement, n’en représentaient plus que 14 % en fin d’année.