L’année 2020 a été une véritable montagne russe pour le marché immobilier. Elle a débuté dans d’excellentes conditions, enchaînant avec les performances de 2019, avant la pause du premier confinement. À la fin de celui-ci, le marché a à peine renoué avec son dynamisme avant de se retrouver à nouveau à l’arrêt. Le secteur s’est néanmoins relativement bien porté. Des chiffres encourageants En termes de nombre de ventes, l’année 2020 est loin d’être désastreuse pour le secteur immobilier. Malgré la chute du volume des transactions pendant le confinement (estimées à 270 000 transactions non conclues), le regain de dynamisme du marché a permis de combler la baisse liée aux impacts de la crise sanitaire. Le Conseil supérieur du notariat rapporte un volume de transactions supérieur à 960 000 sur l’année 2020. Bien que ce chiffre soit en repli par rapport à celui enregistré en 2019 (plus d’un million de transactions recensées l’année dernière), il se situe à un niveau comparable à la performance de l’année 2017. En matière de volume de transactions, cette année se classe troisième dans le palmarès du marché immobilier. Important En ce qui les concerne, les prix immobiliers ne présentent aucune baisse sur les 12 derniers mois. Ils ont continué à grimper sur l’ensemble du territoire avec une progression moyenne de +2,1 %. Cette absence de repli ne suffit cependant pas à traduire l’évolution des prix immobiliers. Les confinements ont entraîné un ralentissement de leur hausse. Les courbes de prix présentent des inflexions significatives sur le marché parisien et dans les grandes agglomérations de France. ImportantÀ titre d’illustration, si l’envolée des prix était de +8 % en 2019 à Paris, elle n’est que de +1,8 % en 2020. Même constat dans les grandes villes où le marché reste tendu : les prix ont augmenté de +2,6 % en 2020 contre +5,2 % l’année précédente. Des prévisions plutôt optimistes Pour l’année 2021, les prévisions demeurent encore incertaines. Le secteur ne sera toutefois pas épargné par la crise économique. D’ailleurs, depuis septembre, le marché immobilier a initié une baisse, dont l’ampleur reste inconnue. Les analystes se montrent malgré tout optimistes. La confiance des ménages et la faiblesse des taux immobiliers ne laissent craindre aucun effondrement. D’autant plus que la BCE a annoncé la prolongation de sa politique actuelle en matière de taux d’emprunt jusqu’en 2022. Par ailleurs, les nouvelles recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière devraient relancer la demande de prêt immobilier. Le régulateur a en effet relevé le taux d’endettement maximum autorisé à 35 % au lieu de 33 % auparavant. Tout laisse ainsi à penser que les conditions d’achat demeureront avantageuses en 2021.