Le parc immobilier parisien n’est pas vraiment propice à accueillir des familles. Plusieurs professionnels du secteur ont fait ce constat et en ont conclu que cet état de fait contribuait à l’envolée des prix des grands appartements dans la capitale. Les studios et les deux-pièces règnent en maître dans la Ville Lumière, ne laissant que des miettes aux trois-pièces et plus. De grands appartements, très peu d’occupants En matière d’immobilier, à bien des égards, Paris diffère des autres villes de l’Hexagone. Mais une des particularités notables de la capitale est la prolifération des biens de moindre surface, c’est-à-dire les studios et les appartements deux-pièces. Les grands appartements de trois pièces ou plus, très recherchés par les familles, se font de plus en plus rares. ImportantLes habitations collectives de la capitale ont été fractionnées de manière à satisfaire la demande des personnes seules (étudiants et jeunes travailleurs). Elles ont donc été divisées en studios et deux-pièces, des biens qui sont loin de convenir même aux couples avec un seul enfant. L’investissement locatif a été l’un des facteurs favorisant ces découpes (les petites surfaces trouvent vite preneurs). Résultat : le parc immobilier parisien compte de moins en moins d’appartements comportant quatre pièces ou plus. Et constat encore plus saisissant, la plupart des grands appartements ne comptent que très peu d’occupants. Plus de la moitié d’entre eux appartiennent à des quinquagénaires, dont les enfants sont partis. Ce qui est rare est cher Cette règle prévaut encore plus pour les grands appartements à Paris. Comme ils ne sont disponibles qu’en nombre limité sur le marché, ils se vendent parfois à des prix vertigineux. Dans une ville où les studios sont affichés en moyenne à 10 800 euros le mètre carré, les résidences comportant plus de trois pièces peuvent se vendre à 11 800 euros le mètre carré. À cause de cette flambée des prix, les familles ayant contracté un emprunt immobilier se retrouvent souvent obligées de s’excentrer en petite ou grande couronne. En étendant leur secteur de recherche à toute l’Ile-de-France, le choix est tout de suite plus vaste. Dans la région, 31 % des résidences renferment cinq pièces ou plus. Les trois et quatre pièces présentent les mêmes proportions, à savoir 24 %. Et contrairement à Paris intramuros où les studios sont en position de force, à l’échelle de la région, ils ne représentent que 7 % du parc immobilier.