Pour l’ensemble de l’année 2020, la demande de crédit immobilier a été affectée par les effets économiques et sociaux de la pandémie, et ce, malgré la faiblesse des taux d’emprunt, notamment au cours du dernier trimestre. La moyenne s’est en effet établie à 1,20 % contre 1,22 % au troisième trimestre. Son niveau a même baissé à 1,17 % en décembre. Le fléchissement de la demande de financement s’explique par le resserrement des conditions d’octroi de crédit suite aux recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) et les effets économiques et sociaux des confinements et autres mesures de restrictions sanitaires. La part des ménages modestes ne représente que plus d’un tiers des projets financés Le resserrement des conditions d’octroi du prêt immobilier a entraîné une baisse significative de la part des ménages modestes. En effet, celle-ci ne représente que plus d’un tiers (36 %) des projets financés. Important L’Observatoire Crédit Logement/CSA a ainsi constaté un transfert de la clientèle vers des ménages aux revenus confortables, une situation qui a engendré une hausse rapide du coût des opérations (+4,6 % par rapport à l’année précédente). Outre cela, le niveau de l’apport personnel a également augmenté de +10,2 %. Par ailleurs, la durée de remboursement des prêts a été rallongée au quatrième trimestre et atteint 233 mois. Il s’agit de la durée la plus élevée constatée depuis le début de la crise sanitaire. D’après Michel Mouillart, directeur scientifique de l’Observatoire, Ceci a rendu possible le maintien du taux d’effort en dessous du seuil d’endettement défini par le HCSF (33 %). D’autre part, la rallonge de la durée du crédit a permis d’atténuer l’impact de la hausse des prix immobiliers sur le coût des projets. Michel Mouillart Un recul de plus de -18 % de l’activité de crédit sur l’ensemble du marché Important Le nombre de prêts accordés au cours de l’année 2020 a reculé de -18,1 % sur l’ensemble du marché comparé aux chiffres enregistrés en 2019. La baisse de l’activité a été de -8,5 % dans l’ancien et -26,6 % dans le neuf. Pour le quatrième trimestre, le repli s’est limité à -12,5 %, malgré le deuxième confinement.