Ces dernières années, et sous l’impulsion de la Banque centrale européenne, les organismes de crédit n’ont cessé de brader leurs taux pour séduire le maximum de clients et damer le pion aux concurrents. Mais les conditions de financement n’ont pas toujours été aussi favorables aux emprunteurs. Vingt ans auparavant, le taux moyen pour les prêts immobiliers pouvait atteindre les 6 %. Pour autant, la chute continue des taux d’intérêt depuis dix ans n’a pas réussi à compenser la flambée des prix. Un pouvoir d’achat accru en 10 ans, mais pas suffisant En l’espace de vingt ans, les conditions d’accès à la propriété ont-elles été simplifiées ou est-ce que les ménages ont toujours autant de difficultés à concrétiser leur projet ? Une étude récente a tenté d’apporter une réponse à cette question et sa conclusion se révèle assez surprenante. Important En effet, le pouvoir d’achat immobilier des ménages n’a pas encore pu retrouver le niveau qui était le sien en 1999 malgré un financement de plus en plus facile à obtenir et à rembourser. En contrepartie du prêt immobilier qui est devenu de moins en moins coûteux, les prix de la pierre se sont envolés. Les « montagnes russes » pour le pouvoir d’achat De 1999 à 2008, les temps ont vraiment été très durs pour les aspirants à la propriété. À cette époque, les établissements financiers n’étaient pas soumis à la même pression qu’aujourd’hui ni à la même concurrence. Cette absence de forte concurrence s’est ressentie à travers les taux pratiqués sur les prêts. Les banques réclamaient entre 3,7 % et 5,9 % d’intérêt. Sur cette période, le pouvoir d’achat immobilier des ménages était en chute libre ; une baisse estimée à -42 %. Il faut savoir que, déjà à l’époque, la hausse des prix était une tendance constante (+89 %). Puis un bouleversement notable est survenu en 2008 et a fortement impacté le pouvoir d’achat. Si les prix ont poursuivi leur progression, les taux, pour leur part, ont commencé à plonger jusqu’à atteindre un niveau « plancher » jamais vu auparavant. En 2019, le taux moyen s’établissait à 1,4 %. Important Mais en comparant le pouvoir d’achat des ménages en 1999 à celui de 2019, il apparait que les ménages ont perdu en capacité. Selon l’étude, cette perte est estimée à -13 %.