L’accès à la propriété, pour la plupart des ménages, est conditionné par l’obtention d’un prêt bancaire. Avec l’avènement de la crise sanitaire et le durcissement des critères d’octroi de crédit immobilier suite aux recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) en décembre 2019, les primo-accédants ont eu de la peine à décrocher un financement pour leurs projets. L’assouplissement des conditions de crédit préconisé par le gendarme financier fin 2020 et la stabilité des taux qui devraient rester bas sur l’ensemble de l’année 2021 apportent une lueur d’espoir aux ménages qui souhaitent devenir propriétaires. Mais face à la persistance de la crise et l’impact de celle-ci sur la vie économique et sociale, les banques maintiennent leur vigilance. Plus de souplesse pour les dossiers des primo-accédants Le HCSF a relevé le seuil d’endettement à 35 % et permis aux banques d’accorder un prêt sur une durée maximale de 27 ans pour l’achat dans le neuf. Il leur est possible de déroger à ces règles pour 20 % des dossiers, une mesure qui cible tout particulièrement les candidats à la primo-accession. Ces derniers peuvent également profiter du maintien du PTZ jusqu’en 2022. Pour cette année, les conditions d’accès au prêt à taux zéro restent inchangées et les emprunteurs peuvent obtenir un montant équivalent à 40 % du coût total du projet d’acquisition. À titre de rappel, ce prêt sans intérêt est accessible à ceux qui envisagent d’acheter un logement neuf dans les zones tendues (A, A bis, B1), ou un bien dans l’ancien nécessitant des travaux en zones moins tendues (B2 et C). L’exigence d’un apport personnel devenue systématique Depuis le début de la crise, les banques rechignent à accorder des prêts aux emprunteurs ne disposant pas d’apport personnel. Important L’exigence d’un apport minimal de 10 % est même devenue systématique pour les futurs acquéreurs au cours de l’année 2020. Les professionnels du crédit notent en effet une uniformisation des pratiques d’octroi des prêts immobiliers. Ainsi, la part des emprunteurs ayant pu financer leurs projets sans présenter un apport a nettement reculé. D’autre part, les banques prennent également compte de la situation professionnelle du demandeur de crédit ainsi que le secteur d’activité dans lequel il travaille.