Le jeudi 16 décembre dernier, la Fédération française du bâtiment ou FFB a publié son rapport d’activité. Les chiffres indiquent qu’en deux ans, la construction de logements neufs s’est multipliée à la campagne et dans les petites communes, alors que celle-ci s’est contractée dans les zones sous tension. L’écart s’est même accentué entre les grandes et petites villes. Le changement de comportement des Français en cause ImportantSelon les données de la FFB, le nombre de permis délivrés dans les zones sous tension a baissé de -8 % dans le collectif et augmenté de seulement +1 % dans l’individuel. Une tendance inverse a été observée dans les secteurs B2 et C qualifiés de zones rurales. Le nombre de mises en chantier y a flambé de +26 % dans le collectif et de +21 % dans l’individuel. La question se pose : le besoin des Français de quitter les grandes métropoles est-il à l’origine de ce phénomène ? Une chose est sûre : les maires qui signent les permis jouent un rôle très important dans cette situation. La Fédération du bâtiment appelle d’ailleurs le gouvernement à lancer le plus tôt possible les recommandations du rapport Rebsamen. À noter que ceux qui ne sont pas encore propriétaires de leur résidence principale peuvent prétendre au ptz pour faire l’acquisition de leur futur logement. Une envolée des coûts des matériaux La hausse actuelle des prix des matériaux constitue un autre problème de taille pour les professionnels du bâtiment. Ces derniers qualifient même la situation de « crise dans la crise ». Pour certains d’entre eux, les coûts de production ne cessent d’augmenter. Une envolée de prix de +70 % à +100 % pour les produits en acier a été enregistrée pendant les dix premiers mois de l’année. Pour les matériaux PVC et dérivés, la hausse est de +62 %. Les événements préoccupent particulièrement la FFB. De plus, la flambée des prix de l’énergie amplifie les problèmes, car elle contribue à faire grimper les coûts des autres matériaux, comme le ciment (sa production requiert beaucoup d’énergie). Selon la Fédération du bâtiment, cette situation fragilise la cohésion des entreprises du secteur. Alors que les marges se sont améliorées après le premier confinement, la nouvelle crise vient tout bousculer.