Après des années de forte hausse, les prix de l’immobilier parisien sont en baisse depuis quelques mois. Les ventes se sont également effondrées, alors que l’offre de biens à vendre a augmenté. Enfin, la tension sur le marché s’allège. D’autres grandes villes sont concernées par ce rééquilibrage, qui n’est pas uniquement dû à la crise sanitaire. Prix en baisse à Paris avec le rééquilibrage de l’offre et de la demande à Paris Depuis des années, le marché immobilier parisien est unique. Le mètre carré y coûte plus de 10 000 euros, même si cette moyenne cache de fortes disparités selon les arrondissements. Dans les quartiers les plus prisés, un pic à 16 000 euros est même observé. Mais pour la première fois depuis 2015, Les prix sont en baisse d’environ 2,5 % D’après certains professionnels. ImportantLes transactions ont également diminué après avoir dépassé le million en 2019 et s’être rapprochées de cette barre symbolique en 2020 (980 000 contrats signés). Selon les notaires du Grand Paris, Les ventes d’appartements ont chuté de 8 % entre décembre 2020 et février 2021. En parallèle, les mises en vente se multiplient, en particulier pour les petites surfaces et les meublés proposés sur des plateformes telles qu’Airbnb. Avec le télétravail et l’absence de touristes, ces logements ne trouvent plus de locataires. Quant aux grands appartements de plus de 80 m2, ils n’attirent plus les familles, qui leur préfèrent les maisons avec jardin, voire avec piscine, situées en proche banlieue. Mouvement baissier commun à plusieurs métropoles Désormais en position de force, les acquéreurs prennent le temps de comparer et de faire le meilleur choix sans faire de compromis sur les critères qui leur importent le plus. Pour les agents immobiliers, L’époque où les clients devaient rester à l’affût des annonces pour faire une offre dans la journée semble révolue. Par ailleurs, les investisseurs se font plus rares, le rendement potentiel étant réduit à cause de l’encadrement des loyers. ImportantLa capitale n’est pas la seule grande ville tricolore à avoir subi un net ralentissement, la plupart des métropoles sont concernées. Ces derniers mois, les prix sont en recul à Lyon, les acheteurs privilégiant les maisons en périphérie disposant d’un espace extérieur. De même à Bordeaux, où les prix ont flambé en quelques années, les notaires anticipent un repli de l’ordre de 5 % à partir de mai 2021 au vu des promesses de ventes déjà conclues. Mais cet effondrement n’est pas uniquement la conséquence de la pandémie. Les taux d’intérêt des prêts immobiliers ayant atteint des seuils inédits, les professionnels estiment qu’ils ne peuvent descendre davantage. Pour augmenter la capacité d’emprunt des ménages, un ajustement des prix est nécessaire. Si le coût du crédit augmente, il est même probable que les vendeurs soient contraints de revoir leurs ambitions à la baisse.