Depuis le premier confinement, les Français ont été nombreux à exprimer leur envie de changer de lieu d’habitation. Mais le problème qui subsiste est le manque flagrant d’offres. Les nouvelles constructions se font rares et la lutte contre l’artificialisation du sol freine l’enthousiasme des promoteurs. La transformation des anciens bureaux en résidence semble cependant représenter une solution viable. L’heure est au recyclage Un bâtiment de la rue Marcel-Dassault, à Boulogne-Billancourt, dont une grande partie était utilisée comme bureaux commence à tomber en désuétude. D’ailleurs, les locaux sont désormais inoccupés, soit 6 400 m2 de surfaces pouvant servir d’habitations laissées à l’abandon. Plus pour longtemps apparemment puisque le propriétaire des lieux, BNP Paribas Cardiff, concocte un projet de réaménagement visant à transformer l’immeuble en logements résidentiels. En effet, avec l’avènement du télétravail sur fond de pandémie, les bureaux sont désertés tandis que les résidences sont fortement recherchées. Il suffit de regarder le nombre de ménages qui se sont livrés à une simulation prêt immobilier pour voir à quel point la demande est soutenue à l’heure actuelle. La transformation de ces bureaux en résidences répond à deux problèmes majeurs : le manque d’offres ; le manque de terrains constructibles (politique de non-artificialisation du sol oblige). BNP Paribas Cardiff apporte donc sa pierre à l’édifice en renforçant l’offre. Confié à l’entreprise OGIC, le chantier devrait donner naissance à 85 appartements remplissant la majorité des critères recherchés aujourd’hui par les aspirants à la propriété. Un projet à forte portée écologique Outre la lutte contre l’artificialisation du sol, ce projet de transformation a une forte portée écologique, à bien des égards. ImportantÉvidemment, les nouveaux logements seront conformes aux normes environnementales imposées par les autorités et ils devraient présenter un très bon score au diagnostic de performance énergétique (DPE). Ainsi, ils auraient un très faible impact carbone. Le constructeur s’est également engagé à utiliser autant que possible des matériaux nobles et « biosourcés ». Par ailleurs, la tâche sera rude en ce qui concerne la lumière naturelle devant éclairer chaque résidence. Sans abattre la structure de base, le constructeur devra faire preuve d’ingéniosité pour ériger des puits de lumière (exposition au soleil). Autre engagement, cette fois-ci de la part du propriétaire des lieux, les résidences construites seront mises en location au prix du marché, sans oublier le fait que 30 % d’entre elles auront le statut de « logements sociaux ».