Les prix élevés freinent les envies d’achat immobilier des Parisiens, sans compter la quête d’espace, qui les pousse vers la périphérie, voire en campagne. Les investisseurs en locatif aussi se tournent de plus en plus vers les autres régions. Selon une récente étude, 61 % d’entre eux choisissent les villes de province, notamment Lille, Marseille et Bordeaux. Les freins à l’achat immobilier à Paris poussent les investisseurs vers la province Le confinement, ajouté à la cherté des biens, a poussé les acquéreurs d’une résidence principale hors de Paris. De plus, avec le durcissement des règles d’octroi d’emprunt immobilier, bon nombre de ménages ne satisfont plus aux critères de solvabilité des banques. En effet, le HCSF recommande aux banques de plafonner le taux d’endettement à 35 % et la durée de remboursement des prêts à 27 ans. De plus, pour se protéger dans un contexte de crise, les prêteurs sont à nouveau inflexibles sur l’apport personnel, qui doit correspondre à au moins 10 % du prix d’achat du bien. Important Ceux qui ont du budget préfèrent souvent rester locataires et commencer par se lancer dans un investissement locatif afin de se constituer un patrimoine et un complément de revenus. D’après de nombreuses études, De plus en plus de Parisiens ciblent les autres régions pour concrétiser ce type de projet, puisqu’ils peuvent acquérir une propriété pour 205 000 € contre 320 000 € à Paris. Entre 2019 et mars 2021, leur pourcentage est passé de 55 % à 61 %. Les destinations privilégiées des investisseurs en locatif parisiens Les données de Masteos, spécialiste de l’investissement locatif clé en main, ont permis de dresser un portrait-robot de l’investisseur parisien : il s’agit d’une personne vivant seule, âgée de 31 ans, qui dispose de 5 000 € de revenus mensuels et fournit 25 000 € d’apport. Lille s’affiche en tête de leurs villes préférées depuis deux ans, au point que ce marché arrive à saturation, y compris dans les quartiers moins prisés du sud. À quelques kilomètres de là, Roubaix propose un taux de rendement moyen de 9,06 %. Marseille suit au classement avec une rentabilité brute de l’ordre de 5,66 %. De plus, les possibilités de plus-value sont élevées, tandis que le risque de vacance ou d’impayés recule. Certains professionnels estiment d’ailleurs que La cité phocéenne devrait occuper la première place du podium. Bordeaux complète le trio de tête grâce à sa bonne tension locative, qui limite cependant le rendement brut à 4,25 %.