Tout le monde espère que la crise du Covid -19 sera bientôt un mauvais souvenir, mais même si la pandémie disparaissait, ses effets sur l’économie se feraient ressentir pendant de longues années. Selon certains économistes, nous pourrions bientôt entrer dans une période inflationniste, et pour soutenir leur thèse, ces derniers avancent quelques pistes : le plan de relance américaine qui vise une hausse du salaire minimum, le recul de la globalisation (baisse du volume d’importations des pays de l’OCDE depuis les pays émergents), et la transition énergétique qui entraînera sans doute une envolée des prix de l’énergie (la production d’énergies vertes coûte plus cher comparée aux énergies fossiles). D’autre part, l’économie souffre actuellement des pénuries de certaines matières premières et d’offres pour certains produits et services. L’inflation va de pair avec la hausse des taux d’intérêt Le retour de l’inflation engendrera une remontée des taux d’intérêt. Une situation qui pourrait pénaliser la croissance économique compte tenu du niveau élevé des taux d’endettement des entreprises, des ménages et des États. Important Même si l’abondance de l’argent liquide injecté sur le marché n’a pas entraîné une inflation et une hausse des taux jusqu’à maintenant, les économistes soulignent que ce scénario est inévitable dès que l’économie des pays de l’OCDE redémarre. Parmi les facteurs qui favoriseraient le retour de l’inflation à l’avenir, les experts citent : la pénurie et l’augmentation probable des prix de certaines matières premières comme les métaux industriels ; l’insuffisance des offres pour certains produits, tels que les composants électroniques, et pour les transports maritimes ; le coût élevé de la production et de l’exploitation des énergies vertes, dont la part dans le mix énergétique ne cesse de progresser depuis 2020. Accélération plus rapide de l’inflation aux États-Unis ? Les analyses des experts économiques présupposent une accélération plus rapide de l’inflation aux États-Unis. Voulant à tout prix relancer la croissance, les dirigeants américains misent sur la relance de la consommation et de l’investissement. L’Europe serait en léger décalage, car les ménages hésitent encore à dépenser l’épargne accumulée pendant la crise sanitaire. Mais tôt ou tard, l’inflation et la remontée des taux seront de retour.