Avec la pandémie et les différents épisodes de confinement, le marché immobilier en France a évolué en dents de scie. Une période de gel a vite été suivie d’un effet de rattrapage, puis d’une nouvelle accalmie. En tout cas, les différents rebonds ont ramené le nombre des transactions immobilières de cette année à un niveau équivalent à celui de l’année dernière. Les banques ont pu compter sur les crédits immobiliers pour affronter la crise Au plus fort de la crise, la majorité des agences bancaires étaient restées ouvertures à la clientèle. Toutefois, elles assuraient un service minimum et certaines opérations complexes comme la souscription de crédits immobiliers ont été reportées. À la sortie du premier confinement, les emprunteurs ont afflué dans les agences bancaires pour contracter des prêts et concrétiser leurs projets d’achat immobilier. Les professionnels du secteur parlaient alors d’effet de rattrapage. Toujours en matière de production de crédits, la fin de l’année dernière a également été une période faste. Là encore, les ménages sortaient d’un autre épisode de confinement. Quant aux banques et autres organismes de crédits, malgré les retombées désastreuses de la crise sanitaire, ils ont fait l’effort de maintenir les taux à un niveau très bas. Intervention du HCSF L’accélération vertigineuse de la production de crédits immobiliers a vite inquiété le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), si bien que le régulateur a émis des recommandations pour en limiter l’accès. ImportantInitialement, ces fameuses directives interdisaient les prêts d’une durée supérieure à 25 ans et limitaient le taux d’effort à 33 %. Mais depuis peu, sur fond de crise, le gendarme financier a tenu à desserrer un peu l’étau et ramené le taux d’effort à 35 %. En outre, il a rallongé la durée maximale des prêts de deux ans. Malgré l’assouplissement des recommandations du HSCF, le marché du crédit immobilier se retrouve une nouvelle fois dans une période creuse. Sur une année glissante, plus précisément de février 2020 à février 2021, la croissance des encours a été seulement de +5 %, soit l’une des plus faibles progressions jamais enregistrées.