Aux États-Unis, la pandémie a entraîné un essor sans précédent du télétravail, auquel s’est ajoutée la fermeture des écoles. Ces deux phénomènes ont incité les Américains à privilégier les maisons et appartements éloignés des grandes agglomérations. Résultat, l’offre de biens disponibles est insuffisante et les prix augmentent, pénalisant les acheteurs modestes. Un dynamisme perturbé par la pénurie de logements à vendre Le marché immobilier américain connait une dynamique exceptionnelle. En un an, le délai de vente d’une maison est passé de trente-six jours à seulement vingt. Et d’après l’association des agents immobiliers (NAR), Le volume de transactions dans l’ancien, maisons et appartements confondus, a augmenté de 9,1 %. Au total, 6,22 millions de biens ont trouvé preneur entre février 2020 et février 2021, principalement hors des grandes villes. Mais cette hausse n’a pas été uniforme tout au long de l’année étudiée. En effet, son rythme a progressivement ralenti, à cause de la diminution du stock de logements disponibles. Selon la NAR, Il ne restait plus qu’un million d’unités sur le marché en fin février après une baisse de 30 % sur l’année. Et cela malgré une croissance de 8,2 % du nombre de constructions neuves, qui représentent environ 10 % des opérations conclues. Les prix sont en forte hausse dans le neuf et dans l’ancien L’importance de la demande a tiré les prix vers le haut. Le prix médian des maisons anciennes a ainsi grimpé à 313 000 dollars (l’équivalent de 262 000 euros), en progression de 15,8 %. L’est et l’ouest restent les régions marquées par les plus fortes hausses. Dans le neuf, les coûts ont été majorés de près de 24 000 dollars par maison. L’association nationale des constructeurs (NAHB) explique ce phénomène par une Augmentation de 200 % du cours du bois de construction, qui domine dans le pays. Ces professionnels réclament d’ailleurs de la secrétaire d’État au Commerce, Gina Raimondo, La mise en place des solutions visant à accroitre la production, en autres une amélioration de la gestion des forêts. Gina Raimondo La conjoncture complique l’accès à la propriété des ménages modestes Important Cet enchérissement des biens menace l’accession à la propriété des foyers modestes. Or, le programme du candidat Joe Biden incluait l’octroi d’un crédit d’impôt de 15 000 dollars et la réduction des primes d’assurance de prêts immobiliers afin d’aider ces publics à acquérir leur premier logement. Il reste que les taux d’intérêt des crédits à l’habitat, auparavant très bas, et qui ont soutenu l’activité sur le marché, ont commencé à remonter en février, tirés par les taux longs obligataires. Les experts estiment qu’ils pourraient atteindre 3,5 % pour les emprunts fixes sur 30 ans. Des mesures de relance devraient être déployées dans un avenir proche. Cependant, pour Lawrence Yun, chef économiste de la NAR, Augmenter l’offre reste la solution la plus efficace pour faire face à l’envolée des prix. Lawrence Yun