Au fur et à mesure que le temps passe, le marché immobilier reprend des couleurs, et ce, malgré la crise sanitaire. Preuve de cette santé retrouvée : les prix poursuivent leur envol, même dans les grandes villes, lesquelles semblaient pourtant perdre en attractivité ces derniers temps. Seule ombre au tableau : les primo-accédants ont moins de marge de manœuvre. Les temps sont durs pour les primo accédants Poussés par un fort besoin de changement après le confinement, les ménages français se sont rués vers les agences immobilières pour relancer leurs projets d’acquisition au plus vite. Toutefois, il serait erroné d’affirmer que la crise n’a pas eu d’influence sur l’immobilier. Les répercussions se font surtout ressentir au niveau des financements. Certes, les taux d’intérêt des crédits n’ont pas beaucoup évolué. Cependant, l’accès au crédit est devenu plus difficile, les banques ayant durci leurs conditions d’octroi. Désormais plus sélectifs, les organismes de crédit privilégient les meilleurs profils, c’est-à-dire qui touchent des revenus élevés et disposent d’un apport personnel conséquent. ImportantCette attitude des banques pénalise les primo-accédants. Souvent jeunes et débutant dans la vie active, ces derniers présentent une capacité d’emprunt réduite et peinent à trouver un financement. Résultat : ils se retrouvent exclus du marché. Une dynamique retrouvée Le contexte est donc délicat pour les primo-accédants. Les secundo-accédants, pour leur part, rencontrent moins d’obstacles et sont massivement présents sur le marché. Ce qui contribue à soutenir la demande et, mécaniquement, à faire grimper les prix. Même dans les grandes villes (à commencer par Paris) qui semblaient perdre peu à peu leur attractivité au profit des villes un peu plus excentrées, les prix sont en train de remonter. En un an, le prix moyen à Paris a enregistré un bond de +0,4 % pour les petites surfaces, le type de bien habituellement privilégié par les investisseurs locatifs. Les plus grandes résidences rencontrent un peu moins de succès et leur prix moyen s’est seulement accru de +0,2 %. ImportantLes hausses sont beaucoup plus prononcées dans les grandes villes. Strasbourg a vu son prix moyen grimper de +8,2 % en un an, ce qui en fait la plus forte progression dans l’Hexagone depuis l’apparition de la pandémie. Nantes et Rennes suivent à peu près la cadence avec respectivement une augmentation de +6,5 % et +5 %. À noter que, malgré l’envolée des prix, les biens disponibles restent moins longtemps sur le marché. Dans les grandes villes comme Lyon, Nantes, Lille ou Strasbourg, moins de 50 jours suffisent pour trouver un acquéreur. À Marseille, il faut patienter environ une semaine de plus (58 jours) alors qu’au début de l’année, il fallait compter 71 jours.