Pour la première fois depuis des années, la tension immobilière à Paris diminue avec l’explosion du nombre de logements à vendre ou à louer. Néanmoins, la baisse des prix espérée par les acheteurs se fait attendre. Ceux qui ont les moyens ont désormais le choix, mais pour les candidats plus modestes, les biens restent inabordables. Arrivée massive de biens à vendre sur le marché parisien Le site SeLoger annonce une augmentation de 89 % des annonces publiées par des propriétaires parisiens désireux de céder leur bien entre décembre 2020 et fin mars 2021. Ce mouvement inédit concerne plusieurs types de logements. L’offre pour des deux-pièces a enregistré la croissance la plus forte (+107 %), devant celle des studios (+ 90 %) et des trois-pièces (+87 %). Pour les professionnels du secteur, La mise sur le marché de ce gros volume de biens est une conséquence directe de la crise. En effet, ces appartements auparavant dédiés à la location saisonnière sont désertés par les touristes depuis un an. Leurs propriétaires cherchent ainsi à s’en défaire pour financer d’autres projets. Certains se tournent vers les petites et moyennes villes, cherchant à profiter d’un « exode » des clients, au détriment des grandes métropoles. D’ailleurs, Airbnb s’engage à verser 100 euros pour chaque annonce pour un hébergement dans les zones rurales. Légère baisse des loyers, mais des prix de vente toujours stables D’autres privilégient la location classique. Sur ce segment aussi, SeLoger observe un bond de l’offre, avec +204 % et +158 % respectivement pour les habitations nues et meublées en comparaison avec la même période un an plus tôt. ImportantLes potentiels locataires étant désormais en position de force dans de nombreuses villes, certains bailleurs ont dû baisser les loyers. Ainsi, un logement vide se loue à 1 624 euros par mois en moyenne, contre 1 812 euros pour un meublé, des chiffres en recul de 1,4 % et -1,1 % sur un an. En revanche, pour les acquéreurs, la tendance pour les prix n’est pas encore à un repli marqué. D’après les dernières données publiées par l’Observatoire des prix immobiliers LPI-SeLoger, il faut débourser 10 658 euros pour un mètre carré dans la capitale. La moyenne a donc augmenté de 4,3 % par rapport à l’année précédente, mais sur les 3 derniers mois, les clients ont réussi à conclure les transactions avec une décote de 0,5 % sur les prix initiaux affichés. De plus, les taux des crédits immobiliers sont toujours proches de seuils historiques, en dépit de quelques ajustements ciblés en mars. Le recours à un comparateur de propositions de prêt en ligne est recommandé pour ceux qui se demandent « combien puis-je emprunter et à quelles conditions. »