Les prix des logements explosent dans le Pays Basque suite à l’arrivée d’acheteurs parisiens sur le marché immobilier. À la recherche d’espace et de verdure, ces derniers veulent acquérir une résidence secondaire dans ce territoire. Mais l’affluence des nouveaux arrivants n’est pas bien vue par les locaux qui sont contraints de subir la forte hausse des prix depuis quelque temps. L’exaspération monte ainsi chez les habitants, d’autant plus que le Pays Basque compte actuellement 54 000 logements vides, dont 42 000 résidences secondaires. Depuis le mois de mars, la tension monte d’un cran, et certains locaux n’hésitent pas à recourir à des actes de vandalisme à l’encontre des nouveaux propriétaires et à brandir des banderoles réclamant le retour des Parisiens chez eux. Dernièrement, ces militants ont couvert la devanture des biens à vendre et des agences immobilières d’inscriptions indiquant que « Le Pays Basque n’est pas à vendre ». Le mètre carré coûte en moyenne 7 400 euros Important L’arrivée des Parisiens sur le marché tire les prix des logements à la hausse, et cette flambée pénalise les locaux qui voient leur pouvoir d’achat immobilier s’effondrer. En effet, le mètre carré coûte en moyenne 7 400 euros, et la quasi-totalité des transactions concerne l’achat de résidence secondaire par les nouveaux arrivants. Selon les élus locaux, la tension sur les prix ne touche plus seulement la Côte Basque, mais commence également à s’étendre à l’intérieur des terres. Et comme le revenu moyen dans le territoire se situe à 2 000 euros par mois, les locaux ne peuvent pas se rivaliser avec les Parisiens qui disposent des budgets élevés. Cette situation provoque la colère des habitants qui s’inquiètent surtout pour l’avenir des jeunes. Selon eux, ceux-ci ne pourront plus accéder à la propriété. Les acquéreurs potentiels peuvent néanmoins améliorer leur capacité d’achat en recourant à des crédits immobiliers. Pour bénéficier des conditions de prêt avantageuses, il est conseillé de se faire assister par un courtier. Les locaux s’indignent également du bond de la location saisonnière En plus des tensions générées par l’envolée des prix des ventes, le bond de la location saisonnière promue par Airbnb est également une source de frustration chez les habitants. Ce phénomène a un impact négatif sur le marché locatif, car il devient difficile de trouver des logements à louer, notamment pendant les périodes estivales. Et ce, malgré le fait que le territoire compte 54 000 logements vides, dont 42 000 résidences secondaires et 12 000 logements vacants.