La construction d’un immeuble dans le 14e arrondissement, rue Méchain, a fait l’objet d’une vive opposition de la part des défenseurs de l’environnement. Ces derniers, menés par l’association Monts 14 et le Collectif de sauvegarde du 7, ont déjà lancé une pétition demandant l’arrêt du projet en 2019. Outre cela, ils ont également déposé un recours au tribunal administratif en vue de l’annulation du permis de conduire délivré au promoteur Covéa-Immobilier. Cet immeuble à deux étages érigé sur une parcelle mitoyenne à l’immeuble art déco datant des années 20 n’apporte aucune dimension esthétique au paysage, dénoncent-ils. D’ailleurs, cette bâtisse est déjà inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. La décision de justice qui annule le permis de construire leur a été favorable, mais l’association a la ferme intention de poursuivre le combat et d’obtenir la démolition de l’immeuble nouvellement construit. Le nouvel immeuble de Covéa est déjà partiellement habité Le recours déposé par les défenseurs du patrimoine au tribunal administratif n’a pas empêché le lancement de la construction en 2020. Ayant obtenu un permis de construire en bonne et due forme, et un avis favorable des Architectes des bâtiments de France, Covéa n’a pas attendu l’issue du procès pour démarrer le chantier. ImportantLe tribunal vient d’annuler le permis de construire, une décision qui pose problème étant donné que le nouvel immeuble est partiellement occupé depuis quelques mois. Le promoteur qui se défend d’avoir mené une opération d’amélioration d’habitat affirme avoir respecté toutes les prescriptions imposées par les pouvoirs publics et les ABF. Il compte ainsi contester cette décision et former un pourvoi en cassation. L’affaire se complique aussi bien pour les parties impliquées, que pour les personnes ayant investi dans ces nouveaux logements et qui ont contracté un prêt immobilier pour financer leur projet d’acquisition. Le projet locatif fait de l’ombre à un immeuble emblématique Ce projet locatif qui vise à proposer des logements aux conforts modernes est qualifié de « construction banale » pour les habitants de l’immeuble art déco de Mallet-Stevens. De son côté, Covéa-Immobilier déclare avoir pris en compte le caractère emblématique de cette bâtisse des années 20 lors de la conception et de la réalisation du projet.