Les conditions de financement pour les acheteurs immobiliers sont toujours aussi attractives en dépit de la crise et du risque accru de défaillance des clients pour les banques. Les taux ont encore baissé en avril, tandis que la durée des prêts s’est allongée. Mais certains profils d’emprunteurs ne bénéficient pas de cette conjoncture favorable. Les taux d’intérêt bas et l’allongement de la durée de prêt favorisent les acheteurs De nombreux Français ont affirmé dans une récente étude qu’ils pourraient Concrétiser un projet immobilier grâce à l’épargne accumulée durant la crise. Il faut dire que la période semble idéale puisque le baromètre du Crédit Logement CSA indique que les conditions d’obtention d’un prêt logement n’ont jamais été aussi avantageuses. D’une part, les établissements prêteurs maintiennent leurs taux d’intérêt à des niveaux très bas. En repli depuis juillet 2020, la moyenne a encore baissé de 0,05 point de pourcentage entre décembre 2020 et mars 2021, tombant à 1,11 %. Elle est ainsi revenue au seuil atteint en décembre 2019. Une simulation sur les comparateurs en ligne répond à plusieurs questions : « combien puis-je emprunter ? », « Quel sera le TAEG ? », « À combien s’élèveront les mensualités ? ». D’autre part, la durée moyenne des contrats s’est allongée de 7 mois au cours de la même période, une augmentation qualifiée d’inédite par l’Observatoire sur un laps de temps aussi réduit. Elle s’établit désormais à 236 mois, soit un peu moins de 20 ans, un record. La production de crédits affecte les investisseurs locatifs et les acquéreurs modestes Selon l’Observatoire, Tous les voyants sont au vert pour les candidats à la souscription d’un crédit. Mais dans la pratique, le bilan est plus mitigé. Maël Bernier, notre directrice de la communication, annonce Un effondrement de 20 % de la production de crédits à l’habitat depuis le début de l’année. Outre la crise, il faut y voir l’impact du durcissement des règles d’octroi de prêts imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière, notamment la limitation du taux d’endettement des emprunteurs immobiliers à 35 %. Par ailleurs, pour se protéger dans ce contexte particulier, ImportantLes banques exigent un apport personnel correspondant au minimum à 10 % du montant de l’opération. Faute de satisfaire à ces critères, les investisseurs locatifs et les primo-accédants modestes se retrouvent souvent privés de financement.