Alors que la transition énergétique fait partie des principales préoccupations du gouvernement, ce dernier a pris une décision plutôt surprenante. Si les ménages sont toujours encouragés à entreprendre des travaux pour réduire leur consommation d’énergie, l’exécutif vient de décider de resserrer la vis au niveau des aides, notamment les primes apparentées au CEE (Certificat d’économie d’énergie). Moins de subventions pour la période 2022-2025 Les dispositifs d’aide destinés à financer les travaux de rénovation ont, pour la plupart, été reconduits. C’est par exemple le cas des CEE qui ont été prorogés pour la quatrième fois. Cette nouvelle reconduction s’accompagne malheureusement d’une mauvaise nouvelle pour les bénéficiaires. ImportantAlors que le gouvernement avait l’habitude de réviser cette aide à la hausse à chaque prorogation, cette fois, il semble ramer à contre-courant. En effet, l’exécutif a choisi de réduire son montant. La décision ne concerne donc pas l’aide publique MaPrimeRenov, mais plutôt celles octroyées par l’intermédiaire des fournisseurs d’énergie tels que Total, EDF, Leclerc et autres. Pour la période 2022-2025, la coupe opérée au niveau des aides sera assez conséquente. Elle se matérialise par la suppression des bonifications accordées aux ménages en précarité énergétique ou ceux qui réaliser des travaux pour rendre leurs logements moins énergivores (abandon du chauffage au fioul, par exemple). Auparavant, ces ménages avaient la possibilité d’entreprendre des travaux, et ce, pour seulement un euro symbolique. Lors de cette nouvelle reconduction, ce ne sera plus possible. Les ménages vont alors se poser des questions du type « Combien puis-je emprunter ? », « Vais-je obtenir le financement ? », « Est-ce que je suis capable d’assumer ce crédit ? » ou encore « Est-ce que le gouvernement va m’aider ? ». Des aides trop importantes incitent à des pratiques malhonnêtes Dans sa lutte contre les passoires thermiques, le gouvernement est confronté à un dilemme : d’un côté, les propriétaires ne sont pas enthousiastes à entreprendre les travaux nécessaires s’ils ne reçoivent pas un gros « coup de pouce » de la part de l’État, de l’autre, un volume trop important d’aides serait une porte ouverte à toutes les dérives. Pour justifier cette prise de position vis-à-vis des fraudes, le gouvernement s’appuie sur les chiffres de la période précédente des CEE pendant laquelle il a été constaté une augmentation de +20 % du nombre de plaintes relatives à des fraudes dans le secteur de l’énergie en un an.