Aucun secteur ne semble échapper à la déferlante numérique. Après les établissements bancaires historiques qui ont dû faire face à l’arrivée de nouveaux acteurs disrupteurs, à savoir les banques digitales (banques en ligne et néobanques), c’est au tour des agences immobilières d’être confrontées à la concurrence grandissante d’une version digitalisée de leur corps de métier. Et comme pour les banques, les nouveaux arrivants cherchent à se démarquer en misant sur des stratégies tarifaires agressives. Les agences immobilières virtuelles : une tendance qui tend à se confirmer Pour être dans l’air du temps et peut-être aussi pour répondre aux besoins du moment, dans un contexte encore fortement marqué par la pandémie de covid-19, les agences immobilières se digitalisent. Le phénomène se répand à peu près partout en Europe et les versions virtuelles de ces prestataires de services connaissent une croissance assez fulgurante. Important À l’instar des néobanques, ces agences « Nouvelle Génération » axent leur stratégie de développement sur des tarifs réduits. Par rapport à leurs homologues traditionnels, elles sont soumises à moins de charges et peuvent donc se permettre d’appliquer des tarifs bien en deçà de ceux du marché. Déjà, la posture adoptée par certaines agences virtuelles interpelle. Au lieu de percevoir une commission sur le montant de la transaction, elles n’hésitent pas à pratiquer un tarif fixe, un argument qui peut être très avantageux pour le client. Par exemple, le groupe « les Agences de Papa » ne réclame que 2 000 euros en guise d’honoraires. Mais pour accéder à ce tarif, le client qui a un bien à vendre doit se charger de l’organisation et du déroulement des visites. Autres agences adeptes de la tarification fixe, Hosman et Liberkeys se montrent un peu plus « gourmandes » avec respectivement 4 900 et 4 990 euros de commission. Mais même dans ces conditions, le client y trouve encore son compte par rapport aux agences dites « classiques ». Purplebricks, la référence ! En sept années d’existence, l’agence virtuelle Purplebricks s’est imposée comme une des références du secteur. Basée de l’autre côté de la Manche, elle propose des tarifs 6 fois moins élevés que la moyenne, ce qui ne l’empêche pas d’être cotée en bourse et de dégager régulièrement un chiffre d’affaires annuel de plus de 100 millions de livres. En plus d’aider ses clients à obtenir un prêt immobilier, Purplebricks contribue à la conclusion d’environ 70 000 transactions par an.