Depuis le début de la pandémie en France, les porteurs de projets immobiliers sont nombreux à s’être tournés vers des secteurs éloignés du centre des grandes agglomérations. La Bretagne fait partie des régions les plus prisées par ces candidats au déménagement, notamment les Parisiens. Mais contrairement à une idée reçue, ces derniers ne sont pas responsables de la hausse des prix observée ces derniers mois. L’offre ne suffit pas à satisfaire une demande soutenue Important La pandémie, les taux de crédit immobilier très bas et l’accessibilité des biens attirent différents profils d’acquéreurs en Bretagne. Et cela bien que les banques se montrent plus sévères, imposant le respect du plafond d’endettement préconisé par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) et exigeant un apport personnel correspondant à au moins 10 % du prix du logement ciblé. Alors que la demande est soutenue, le stock est insuffisant. Les professionnels du secteur annoncent ainsi « des délais de vente très courts », à condition que le prix proposé soit en ligne avec la moyenne du marché. Dès qu’une annonce est publiée, les clients se précipitent pour soumettre une offre. Quitte pour certains à renoncer à certains critères ou à se contenter d’une qualité un peu moindre, par peur de rater une occasion. Pour autant, les acheteurs restent raisonnables : les biens surestimés peinent à trouver preneur. La hausse des prix n’est pas due à la présence importante des «Parisiens » D’après la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), Entre 10 à 15 % des clients viennent de la région parisienne. Mais les agents immobiliers dédouanent ces derniers de la responsabilité de la hausse des prix de l’ordre de 5 à 8 % enregistrée ces derniers mois dans le sud du Finistère. Car pour ces professionnels, ces « Franciliens » ne sont pas des étrangers à la région. Ils expliquent que 80 % d’entre eux seraient des Bretons partis dans la capitale pour y étudier ou travailler et souhaitent désormais revenir sur leur territoire d’origine pour vivre leur retraite ou poursuivre leur carrière. Le président de la chambre de Bretagne de la Fédération, Franck Maussion, confirme le phénomène, qui selon lui, N’est pas nouveau, mais s’est accentué dès la levée du premier confinement.