La crise sanitaire a entraîné une baisse inédite des prix de l’immobilier parisien. Le quotidien Les Échos a partagé les chiffres des notaires du Grand Paris, qui annoncent un prix moyen au mètre carré de 10 630 euros actuellement. Pour autant, les biens restent hors de portée de nombreux acheteurs, qui s’éloignent progressivement de la capitale. Le coût des biens requiert des revenus élevés Important Bien qu’en repli à cause de la crise du Covid-19, les prix des logements à Paris restent très élevés. Par exemple, une famille de quatre personnes désireuse de s’offrir une surface de 75 m² en moyenne devrait débourser un peu moins de 800 000 euros. Si l’opération est financée par un crédit immobilier remboursable sur 20 ans, qui est le terme le plus courant, les mensualités s’élèveraient à environ 3 800 euros hors assurance de prêt. D’après les calculs des Échos, Les emprunteurs devraient donc justifier d’un revenu net mensuel d’au moins 11 500 euros. L’écart avec le niveau de ressources nécessaire pour devenir propriétaire au-delà du périphérique saute immédiatement aux yeux. En effet, il suffit de 4 300 euros en Seine-Saint-Denis pour faire l’acquisition d’un bien équivalent. Dans les Yvelines, il faut gagner 4 411 euros par mois pour un logement de 75 m². Dans les Hauts-de-Seine, département réputé pour sa cherté, le minimum de revenus exigé est de 7 000 euros par mois. Les primo-accédants s’éloignent du cœur de Paris À cause du prix des logements, les primo-accédants sont peu nombreux à pouvoir acheter à Paris intramuros. Selon les professionnels du marché, Leur part sur l’ensemble des nouveaux propriétaires au cœur de la capitale était de seulement 20 % en 2020, alors qu’ils représentent 4 acquéreurs sur 10 ailleurs. Le montant de leur emprunt est également plus important à 295 000 euros, contre 195 000 sur le reste du territoire. Et cela sans compter le fait qu’ils doivent fournir un apport personnel plus conséquent, à 70 000 euros. Ce critère exclut de fait les jeunes et les foyers modestes, qui ne disposent pas d’une telle épargne. Important Pour cette raison, les Français qui achètent pour la première fois leur résidence principale privilégient la grande couronne, d’autres préfèrent même quitter l’Île-de-France. Signe de cet éloignement, leur proportion parmi les acquéreurs est passée de 40 % à 28 % entre 2018 et 2019, avant de tomber à 20 % l’an dernier.