Paris est connue pour être une des villes les plus chères du monde en termes d’immobilier. Mais comme partout ailleurs, les fortes disparités entre les tarifs pratiqués sont une réalité implacable. Sauf peut-être pour certains arrondissements où les prix semblent relativement proches et qui ont pour point commun d’être desservis par la ligne de métro N° 6. Cette ligne a-t-elle un impact sur le prix ? Une hypothèse réfutée par certains professionnels À l’instar de la ligne 2, la ligne de métro parisienne N° 6 ne dessert pas les villes situées en périphérie. Autre particularité relevée par les observateurs sur cette ligne aérienne : les prix immobiliers varient très peu entre les zones qu’elle traverse. Elle passe par plusieurs quartiers qui sont parmi les plus huppés de la capitale. Mais il est difficile d’établir si sa présence influe sur les prix et, surtout, sur l’absence d’écart conséquent entre eux. Important Pour certains professionnels, plus que la ligne en elle-même, ce sont les quartiers et surtout les sites qu’ils abritent qui déterminent en premier lieu les prix, à l’image du secteur où se trouve la station Passy. Les 15 000 euros par mètre carré sont justifiés par la proximité de la Seine et de la Tour Eiffel, et non pas par la présence de la ligne de métro. Des prix étrangement proches Mais si la présence de la ligne de métro n’est pas un facteur d’importance pour le prix, il parait curieux de constater que les prix affichés dans les quartiers desservis par la ligne 6 sont plus ou moins alignés. La différence entre les biens les plus chers et les plus abordables s’élève à environ 3 300 euros. Difficile, dans ces conditions, de penser que sa présence n’a aucun impact sur les prix pratiqués dans ces secteurs. Mais il ne faut pas non plus oublier que cette ligne peut être un atout, mais également une faiblesse pour les secteurs environnants. Malgré un taux immobilier resté relativement bas, les acheteurs potentiels pourraient réfléchir à deux fois avant de solliciter un financement dans ces secteurs. La desserte d’une ligne de métro est certes un atout indéniable, mais celui-ci a toutefois perdu en pertinence depuis le confinement. En effet, avec le télétravail, les ménages aspirent désormais au calme. En prenant cela en considération, la ligne de métro apparait dès lors comme un facteur rédhibitoire.